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Critique de Sando


Sando
20 septembre 2011
Acte de désespoir ou simple accident, la perte du contrôle de son véhicule va coûter à Alice deux ans d'hospitalisation. Plongée, au début, dans un doux coma, coupée du monde, anesthésiée de toute douleur, Alice déambule dans les profondeurs de sa conscience. Elle se repait de cet isolement rassurant, libérée des contraintes de la vie, de la difficulté d'exister au jour le jour, de lutter. Jusqu'au jour où Alice se réveille et où le vrai combat commence. Il lui faut maintenant réapprendre à vivre.
Dès lors, tout devient plus difficile. le moindre geste est douloureux, la moindre parole est éprouvante. Répéter les mêmes mouvements au quotidien s'avère être une véritable torture. Ces gestes simples, naturels, que l'on fait sans y penser, Alice doit les réapprendre. Au début, tout se passe en elle-même, car au fond de son lit, elle a tout le temps de réfléchir à son état, à sa vie, pour mieux revenir à l'essentiel. Petit à petit, l'usage de la parole revient, puis il faut réapprendre à marcher. A partir de là, la véritable souffrance commence. Mais souffrir, c'est vivre, et Alice lutte pour cela, malgré l'indicible douleur. Chaque jour, le combat reprend, mais malgré la faiblesse qui l'a conduite dans cette chambre d'hôpital, malgré la solitude qui la ronge, Alice est forte et prête à se battre. Cette force, elle la puise dans Caire, un autre patient auquel elle s'attache sans réserve…
L'écriture de Régine Detambel est très belle, très poétique. Elle sublime la douleur et la solitude par la délicatesse de sa plume. Une performance d'autant plus louable que le sujet est difficile, presque pénible pour le lecteur, témoin impuissant de cette souffrance palpable. Et pourtant, il y a aussi du plaisir à assister au combat de cette femme, un peu perdue mais tellement courageuse.
Seul bémol : j'aurais aimé m'attacher davantage au personnage d'Alice, un peu trop froid, trop distant à mon goût.
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