AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Alfaric


Dans ce tome 3 intitulé "Lune noire" et paru en 1995, Odelune / Morgane est à la fois enfant et adulte et humaine et déesse, et on déclenche un Déluge non venu d'en haut mais venu d'en bas. Et le jour de la lune noire les eaux recouvriront toutes les terres du désert…
Contrairement à bon nombre de ses confrères, au lieu de se perdre en fumisteries fantastico-oniriques qui peuvent justifier tout et n'importe quoi Isabelle Dethan retombe sur ses pieds en ramenant ses personnages à leur point de départ. Après avoir traversé les terres des Seigneurs Deggey du Nord (le père voulant contrôler la déesse à travers sa fille rencontrant la Justice Immanente), le Conteur, Naomi et la Mémoire retrouvent Lida et les Wiggi's toujours en résistance contre le tyran Shéménit VII toujours persuadé lui qu'il a raison et que la réalité a tort. Mais il n'est plus question de rébellion mais de sauvetage, et tandis que le pervers narcissique continue continue ses caprices à la con, le Conteur, Naomi et la Mémoire ont 24 heures pour évacuer la population et la sauver de la montée des eaux…
On est à la fois dans le récit de cape et d'épée et dans le film catastrophe, car après la libération du vieux bibliothécaire de la Tour du Savoir dans la plus grande tradition de Robin des Bois, c'est Naomi qui se lance dans le sauvetage du Conteur prisonnier des geôles de Shéménit VII qui compte bien, ultime caprice de pervers narcissique, assouvir sa vengeance avant la fin du monde. Encore une fois un développe un bon relationship drama autour de personnages qui n'ont pas été présentés quand ils sont entrés dans le récit… le peuple est sauf, et ses élites périssent avec leur leader bien aimés, ses gardes et ses courtisans, à l'exception des rats qui ont fui le navire et qui empêcheront sans doute le peuple de faire table rase du passé en rétablissement les us et coutumes d'Ancien Régimes : au lieu de tous contribuer au bien commun, des rentiers exploitent l'humanité pour leur bien particulier… Mais telle n'est pas la conclusion d'Isabelle Dethan complètement ouverte : comme dans les mythes, les légendes et les contes, la barque du Conteur et de Naomi flotte sur un océan désormais quasi infini… et tout est possible, mais si le dit est finit !
Lien : http://www.portesdumultivers..
Commenter  J’apprécie          410



Ont apprécié cette critique (40)voir plus




{* *}