(...) il eut mieux valu regarder Jeanne, car c'est bien dans le regard de ses parents qu'un enfant naît véritablement. Au lieu de quoi, nous étions toujours en position de guetteurs. Surveiller l'arrivée de dangers lorsque, le plus souvent, c'est par la seule direction inquiète de nos regards qu'ils arrivaient et nous sautaient dessus. (p. 120-121).
Au fond, je n'aspirais qu'à une seule chose : me fondre dans la masse indifférenciée des parents qui s'amusent tranquillement des progrès de leurs enfants en les regardant grandir comme des herbes folles. (p. 117)
Longtemps, percevant son retard grandissant, j'ai imaginé dans mes rêves les plus fous me retirer de ce monde qui devenait juge et témoin au travers des regards et des questions. (p. 90)