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Critique de kristobalone


Consterné de constater le temps effarant consacré aux écrans, je décidai de créer un club de lecture se limitant aux stricts limites familiales et géographiques qui me permettraient de me retrouver à discuter d'un bouquin avec mon épouse et mes enfants.

Bon prétexte à passer du temps ensemble, du temps à lire, et à laisser un peu les écrans de côté, histoire de sauver ce qui peut l'être encore de nos cerveaux calcinés par Internet et les réseaux sociaux.

Quoi de mieux pour démarrer cette aventure familiale et littéraire qu'un roman qui se penche précisément sur les dérives de notre passion pour les univers virtuels ?

La couverture du livre de poche, publié par l'éditeur éponyme, déborde de dithyrambes : « Aussi inventif que drôle », « Un roman puissant », Captivant, terrifiant et burlesque », « le premier bon roman sur le métavers ». Par ailleurs, Les Liens artificiels était en lice pour le prix Goncourt De l'Orient 2022.

Ceci étant dit, et à cause de cet enrobage particulièrement élogieux, j'ai le sentiment qu'on m'a un peu survendu le produit.

D'abord j'ai lu des bouquins traitant du métavers beaucoup plus inventifs que celui-ci.

Je me rappelle par exemple de Dieux et avatars, de Pascal Behem, modeste auteur autoédité qui m'aura beaucoup plus enthousiasmé que Nathan Devers, normalien et agrégé de philosophie, encensé par la critique donc.

Non pas que je me sois ennuyé, n'exagérons rien, mais le style m'a semblé pédant et superficiel, assommant de name dropping, un peu trop Parisien pour moi (qui suis pourtant né dans le 14ème arrondissement de la capitale).

Pour reprendre le fil du bouquin, il est question d'un quidam qui n'apprécie que peu son existence et trouve un dérivatif dans un métavers. Bon, l'idée de départ n'est pas hyper originale mais elle peut donner lieu à un récit extrêmement rocambolesque. Ce n'est malheureusement pas le cas ici.

Julien Libérat (alias Vangel dans le métavers) va se faire manipuler par le créateur de l'Antimonde, un détestable mégalomane, amoureux de la Bible auquel il se réfère constamment alors qu'il n'y comprend rien (mais le lecteur novice risque de tirer des conclusions nocives des assertions toxiques d'Adrien Sterner – ou est-ce une interprétation personnelle que nous offre Nathan Devers ? – et ça me chagrine passablement).

En définitive, Les Liens artificiels ne fait qu'effleurer un sujet brûlant d'actualité et qui demeure à mon avis un thème d'écriture des plus intéressants.
Lien : https://cequejendis.fr/2024/..
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