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Critique de burkina78


Après avoir lu et apprécié "l'homme qui arrêta le désert" du même auteur, j'ai voulu regarder le reste de ses écrits, dont "Toutes les couleurs de la Terre".

Ce livre est sorti 2ans avant l'homme qui arrêta le désert, est à priori le premier livre conséquent de l'auteur. Il marque par sa plume immersive et poétique. Les territoires sont le personnage central du livre.

On voyage des Cévennes, à l'australie en passant par l'Afrique de l'Ouest pour renseigner une thèse convaincante : uniformité et précarité sont les deux temps d'un même processus. Et cette uniformité se traduit par nombre de politiques publiques, par des échanges économiques qui détruisent l'ordre symbolique des sociétés, par une certaine écologie qui sépare nature et culture.
On ressent d'ailleurs ici les influences de Philippe Descola, Corine Pelluchon ou d'autres penseuses et penseurs que Damien Deville et son co-auteur Pierre Spielewoy citent à plusieurs reprisent.

La deuxième partie propose une voie pour contourner l'uniformité des mondes : tisser la relation, par-delà l'humain, à l'échelle des territoires. On aurait aimé sur cette seconde partie davantage de biscuit, et peut être des exemples concrets pour s'approprier cette pensée de la relation. La seconde partie, bien écrite et immersive, reste moins convaincante que la première.

Ce n'est pas forcément grave, car la principale thèse du livre est ailleurs : celle de montrer qu'uniformité et précarité sont toujours les deux faces d'une même médailles.

je mets tout de même la note maximal à ce livre, pour souligner l'originalité de la pensée travaillée par ses co-auteurs et la qualité de la plume.

Une plume qui vient encore à s'améliorer, deux ans plus tard, avec le livre "l'homme qui arrêta le désert" (voir ma critique dédiée).
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