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EAN : 9791030103977
112 pages
Editions Tana (20/01/2022)
4.29/5   7 notes
Résumé :
Depuis le Burkina Faso, aux confins des dunes sahariennes, une voix inspirante s'élève : celle de Yacouba Sawadogo. Lauréat du Right Livelihood Award, prix Nobel alternatif, il consacre sa vie à planter des arbres aux portes du désert.
Alors que tout semblait perdu, qu'au début des années 1980, une grande sécheresse décimait les troupeaux et contraignait les familles à l'exil, Yacouba a fait le choix de retourner à la terre. En réinventant la méthode ancestra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Au Burkina Faso, Yacouba Sawadogo n'est pas un homme ordinaire, même s'il fut un enfant puis un adolescents comme les autres. Né dans les années 50 il a grandi au village et suivi les conseils avisés de son père pour apprendre à cultiver la terre.

Mais un jour, la terre s'est asséchée, les villageois sont partis à la ville, la faim et la misère étant la seule issue s'ils restaient dans leur village. Yacouba Sawadogo est resté.
Enfant, l'école coranique a été sa seule éducation, c'est dire s'il manquait d'outils pour s'engager dans la vie et tenir son échoppe.
Il a bénéficié du soutien des cheikhs, qui donnent de sages conseils et aident à trouver la bonne ligne de conduite, oeuvrent à perpétuer les tontines et sont garants de paix sociale.

C'est cette éducation Coranique et la force de la parole de l'islam qui l'ont aidé lorsque le temps est venu de prendre sa vie en main, de creuser, de planter, encore et encore. À la richesse éventuelle il a choisi les arbres, reconciliant la nature et la culture pour sauver ses terres de la sécheresse et de la catastrophe annoncées.

Son histoire nous est racontée ici. Preuve que l'oeuvre d'un seul homme peut parfois compter bien plus que celle de toute une communauté quand sa finalité est la sauvegarde de la vie et que son action va dans cet unique but.

Usant de techniques ancestrales comme le zaï, qui consiste à creuser des trous à certaine distance les uns des autres, trous que l'on arrose et nourrit régulièrement avant d'y mettre les jeunes plans, former des murets de pierres, utiliser la nature dans sa diversité, même les termites ont leur place, autant d'éléments qui ont permis le succès de son action.
En plantant les arbres, Yacouba a modifié le climat de son territoire.

Lire la suite de la chronique sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/11/23/lhomme-qui-arreta-le-desert-yacouba-sawadogo-damien-deville/
Lien : https://domiclire.wordpress...
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1980 : une grande sécheresse pousse les villageois burkinabés vers la ville. Un seul homme est allé à contresens. Redonnant verdure et vie à son village, il a fait de son pays, 40 ans après, l'avant-poste des révolutions écologiques.
A Gourga, dans le village de Yacouba Sawadogo, c'est le désert qui a profité d'une porte ouverte. L'urbanisation et l'industrialisation de la région lui ont ménagé la voie, sans oublier les produits chimiques. Victime de l'idéologie néolibérale en matière de production, le principe même de l'agriculture a été tué, cette indispensable alliance avec l'altérité que constituent notamment les petits invertébrés et la matière organique. Sans eux, le sol ne respire plus, se compacte et refuse l'eau.
Alors Yacouba a décidé de planter des arbres, indispensables à la réalisation d'un rempart d'humidité pour la forêt, mais aussi pour tous les champs qui l'entourent. A l'aide de techniques ancestrales et d'observations décrites dans le récit de D. Deville, il a redonné au village une oasis agricole. le microclimat restauré a agi comme un phare : les animaux sont revenus puis les humains. Ce sont maintenant 40 hectares feuillus qui se dressent là. Des villageois d'autres pays africains et même des agronomes occidentaux viennent voir de leurs yeux l'oeuvre du paysan devenu légendaire et apprendre de ses mots.
Ce que cet homme a réalisé est un hymne au cycle de la vie depuis trop longtemps oublié par les modes de vies occidentaux, d'où le prix de notre arrogance, le réchauffement climatique. du grain à moudre.
Le si passionnant récit de D. Deville évoque une célèbre nouvelle, celle de Jean Giono, L'homme qui plantait des arbres. Par une fiction cette fois, l'auteur conte l'histoire d'un berger qui fait revivre sa région en plantant des arbres. A lire également. elisapbastille
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Ayant vécu au Burkina Faso pendant près d'une décennie, j'avais hâte de me plonger dans ce livre.

Quelques craintes avant démarrer : celles d'un livre agronomique aride, expliquant les techniques agricoles de Yacouba Sawadogo. Ouf, c'est tout le contraire ! Un livre agronomique aurait eu son intérêt également, mais aurait destiné à un public de technicien.

Ici, le géographe Damien Deville ne travaille pas tant l'agriculture que l'habiter.

Attaché également à des approches historiques, il nous immerge dans ce qui faisait le prestige de l'empire Mossi : les chevaux, toujours sacrés aujourd'hui. Et les influences éco-paysannes qui paysannes qui ont caractérisés le Yatenga, province où vit également Yacouba Sawadogo.

Puis l'auteur nous immerge au coeur des différents savoirs qui ont permis à Yacouba de planter des arbres : traditionnel,s agronomiques, spirituels. Il cloture le livre par des enseignements qui peuvent guider les guider les territoires face aux enjeux contemporains, en Afrique de l'Ouest comme en Europe.

Le livre est d'une poésie rare. Une poésie non lue dans les mondes de la géographie depuis Elisée Reclus.
Ca fait du bien !

J'ai acheté ce livre après avoir écouter son auteur en conférence. A l'oral également, on ressent les influences du Burkina Faso dans les propos de Damien Deville. C'est un géographe conteur, un géographe poète.

Peut être que ce livre m'a autant plu car le Burkina Faso est un pays qui me touche particulièrement. Peut être que le style poétique de l'auteur déplaira à d'autres.
Mais dans tous les cas, pour mieux comprendre ce petit pays de savanes, en bordure du Sahel, "l'homme qui arrêta le désert" constitue une belle initiation.
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Le Burkina Faso est un pays qui souffre à l'heure où j'écris ce commentaire. Mais des lucioles résistent. Elles éclairent dans le noir.

C'est le cas de Yacouba Sawadogo, gardien d'une forêt qui a su arrêter le désert. D'un geste quotidien, il a tissé le lien, réconcilier l'humain avec son environnement, les mossis avec les savanes, les agriculteurs avec l'eau.

La force de ce livre, c'est qu'il ne parle pas que de Yacouba : il propose des enseignements pour habiter autrement. Des parrallèles sont à faire avec la France, et tout lieu où le lien s'écroule, et où le vivant s'érode.
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Un livre poétique et géographique sur le Burkina Faso et l'oeuvre de ce planteur hors norme, Yacouba Sawadogo.

L'auteur a voulu se rapprocher des arts oraux ouest africains , en s'inspirant autant des structures narratives du conte que des enseignements de sa discipline, la géographie. Ca donne un livre "ovni", surprenant mais si agréable.

"La grande assemblée des arbres", ce conte à l'intérieur du conte (au milieu du livre environ), est un grand moment de lecture.
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