Une jeune hirondelle danse dans les alizés
Esquive les baisers
Ses yeux cruels de déesse éphémère
Semblent rire des blessures qu'elle laisse derrière elle
Le soleil la couronne
Dans le noir
Il est des serpents dans le noir qu’on craint d’entrevoir
D’angoissantes vérités impossibles à prouver
Quand nos paupières fermées, frêles boucliers
Sont face aux ténèbres aveuglantes notre seul rempart
Il est des murmures dans le noir qu’on feint d’ignorer
Des secrets indicibles au cœur de l’obscurité
Des mains tendues pour nous piéger dressant des miroirs
Il est des regards qui nous fixent sans jamais ciller
Ouvrant grand les yeux dans le noir
Loin du jour, de ses impostures
L’ombre palpitante découvre
L’onguent guérissant nos blessures