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Critique de Marlpaulie


Né en 1913, Marcel Bascoulard, fut toute sa vie durant un marginal qui vécut de cabane, en masure, pour finalement s'installer "un empire" dans la cabine d'un camion.

- Ma lumière venait de l'obscurité ! ...

" La langueur et la désespérance sont des horizons auxquels on finit par s'habituer. " (p. 45)

Il a composé des poèmes, dont un, une lettre amoureuse dédiée à la Cathédrale de Bourges, sublime dévotion à la lumière. (p. 64 à 66)

* le soir, à l'instant où le soleil tombe, un voile doré descend sur le jugement dernier. Qui aurait peur quand tout se couvre de poussière d'or ?*

Son seul et unique amour, fut, la Guite , sa mère.
Travesti, il avait la passion des robes - dont il dessinait le tombé et les décolletés carrés - il posait devant deux amis photographes qui se régalaient.

Il est des êtres qui naissent avec une âme pure, qui ne tolère que la paix et la beauté des choses.
Nicolas Diat m'a inspiré ces mots, tout en n'étant qu'à la moitié de son récit.
Récit de vie qui s'étire comme la queue d'une étoile filante dans le ciel sombre de la nuit, qu'il aimait tant.

" Je voulais une existence immobile. Aurais je été capable d'en avoir une autre ? Peut être ma seule ambition était elle de réussir une vie de rien."

" Je cherchais l'infini, je l'ai trouvé quelquefois. Voilà le soir, le brouillard, les nuages lourds. Et mon dernier souffle."

Il fut un homme éperdu, et , comme il l'avait dit, il mourut tragiquement, étranglé le 12 janvier 1978.

Cet artiste dessinateur (essentiellement à l'encre de chine), eut tout un tas de qualificatifs :
" L'étoile vagabonde" - " le clochard céleste" - "dessinateur virtuose" - "clochard magnifique" .....

Il laisse une multitude de dessins, dont beaucoup ont été perdus, détruits et éparpillés ça et là.
Chaque jour de sa vie il dessinait ! Il dessinait ! ...

* J'aimais les bourrasques qui soufflaient dans les sentes. J'étais le dernier à rester dehors les soirs de tempête. Personne ne pensait à moi. le vent me consolait encore, il me donnait le sentiment de vivre. Qui pouvait deviner qu'il était la meilleure part de mes dessins ? * (p.49)

Un dessinateur incompris, qui marchait dans le vent, un pauvre peintre recroquevillé dans ses rêves !


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