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EAN : 9782266336697
240 pages
Pocket (16/11/2023)
3.69/5   29 notes
Résumé :
« Dans la verte campagne berrichonne, l’homme le plus différent qui soit est apparu ; il sortait des marais telle une étrange apparition. Jamais cette terre n’avait donné naissance à un enfant aussi bizarre. Il fallait bien que l’anormal advienne un jour. »

Marcel Bascoulard a vraiment existé. Ce mendiant, séparé de sa famille, vivait dans des masures et vendait ses toiles au prix qu’on lui offrait.
Il est né en 1913 et a été assassiné en 1978.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
J'avoue que je ne connaissais pas Marcel Bascoulard avant de lire Nicolas Diat qui lui consacre un livre sublime qui fait revivre ce dessinateur virtuose, éternel vagabond qui parcourait Bourges et le Berry, souvent habillé en femme, au guidon d'un invraisemblable tricycle.

Né en 1913, Marcel voit son père, traumatisé par la grande guerre, devenu insupportable, abattu d'un coup de pistolet par sa mère qui finira dans un asile psychiatrique. Marqué par cet homicide, Marcel s'isole du monde et débute une vie errante en vivant chichement de la vente de ses dessins. Clochard, mais jamais mendiant, il se vante de sa fortune dans une émission télévisée de Stéphane Collaro, attire ainsi l'attention de petits malfrats et meurt étranglé le 12 janvier 1978.

Cultivé, cet autodidacte qui avait appris le russe, l'allemand, le suédois, et le polonais était aussi poète, aimait Baudelaire, et savait évoluer dans le monde et parfois le grand monde berrichon. Mais, cet homme du peuple, athée, iconoclaste et communiste, était surtout à l'aise au milieu des laissés pour compte, des exclus, des filles de joie et des exploités.

Personnage d'un temps révolu, issu du terroir, cet artiste attachant, fier de sa marginalité laisse une trace hyper réaliste qui prend place au fil des années dans les collections et les musées.

« Ce qui manque à un clochard » rejoint dans ma bibliothèque « les forets de Ravel » et « deux remords de Claude Monet », romans de Michel Bernard dont « Le bon coeur » évoque Bourges . Avec le même classicisme Nicolas Diat écrit élégamment des phrases ciselées, sensibles, qui questionnent l'âme et interpellent sur les valeurs contemporaines résumées dans la formule inoubliable «Dans une gare, il y a ceux qui réussissent et ceux qui ne sont rien».

Un roman marquant qui révèle à la fois un écrivain prometteur et un dessinateur au regard singulier sur l'urbanité.
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Publication à paraître le 26 août 2021… prêtée gentiment par mes camarades libraires, en avant-première... [Librairie Caractères / Issy-les –Moulineaux ].

Gros , gros coup de coeur… pour une première lecture de la rentrée littéraire prochaine !

Une lecture, qui m'a emmenée fort loin… ayant été , parallèlement, été faire des recherches sur le « anti-héros » de ce récit, prodigue en émotions…embelli par une plume aussi étonnante et poétique que « notre artiste »…marginal !

Un immense Merci pour le prêt anticipé de ces épreuves non corrigées m'offrant le grand plaisir d'une prose aussi fluide que ciselée ainsi que le destin d'un artiste-clochard ayant réellement vécu… à Bourges. du sombre incroyablement « flamboyant » !…

Je découvre pour la première fois cet écrivain. Sa plume est magnifique… Il redonne vie et place à cet homme à la personnalité des plus originales, dont la vie a été violemment marqué dès ses débuts : un père revenu de la grande guerre, « taiseux » , aigri et violent, l'enfer de sa mère avec lui, le père tué par cette mère adorée, qui se retrouvera en hôpital psychiatrique et la solitude de ce jeune garçon qui n'a pas envie de se mêler aux autres, survivant grâce à sa passion , le dessin, et à quelques personnes bienveillantes admirant son talent !
Le DESSIN est sa vie, sa respiration... mais pas seulement, il y a la POESIE, la mode (il se travestit et dessine ses vêtements), la photographie, etc. Des talents multiples !

Tellement intriguée …j'ai été prolonger ma lecture avec des prospections supplémentaires, et, à juste titre, cet artiste singulier a inspiré depuis quelques années plusieurs écrivains…Un seul regret : avoir manqué la rétrospective des dessins et oeuvres de Marcel Bascoulard, à la Halle Saint-Pierre, en 2015….
Pour compenser ce regret, j'ai réussi à dénicher à ma médiathèque, le catalogue de cette exposition, dans l'excellente collection de Buchet-Chastel, « Les Cahiers dessinés »……

Une histoire narrée dans ce récit, ayant réellement eu lieu, m'a chavirée, tant je la trouve aussi belle que bouleversante, et singulière. Notre artiste est mis en prison [ pendant la seconde guerre ] car il est suspecté d'espionnage car on le surprend à prendre des photos de locomotives et ses allées et venues laissent les gendarmes bien interrogatifs !! …

Au moment où son gardien vient lui signifier sa libération, il le supplie pour le laisser encore un petit moment dans sa cellule pour achever un dessin mural qu'il avait entrepris : « L'officier pénitentiaire devait être fou pour m'ordonner de quitter la prison avant que j'aie terminé le sacré dessin ! Je protestai derechef qu'il me fallait encore un après-midi…j'ai gagné le combat ! En début de soirée, ma peinture au crayon était achevée. J'ai appelé le pauvre Bichon qui n'en revenait toujours pas. Il a pu constater que mon travail pictural était fini. Je lui ai dit : Voilà mon ami. le dessin est bon. Je veux bien sortir et retrouver la liberté que vous me proposez.
Si je passe à côté de la prison, je pense à mon travail. On m'a dit que les détenus ont pris soin du dessin. J'ai laissé une trace qui ne s'est pas effacée. Les pauvres prisonniers vivent peut-être un peu mieux grâce à ma peinture. Si seulement j'avais eu des crayons de couleur ce jour-là » (p. 88)

Une anecdote très représentative de toute la vie de cet homme différent: obsédé, habité par l'art, totalement désintéressé, loin de toute idée de réussite sociale ou d'action lucrative ! Un homme dans son monde de beauté, hors du monde ordinaire, comme si il était en permanence dans ses nuages, ses rêveries, comme en apesanteur ! Un être lunaire...habitant son grain de folie jusqu'au bout...

Il est saisissant d'observer à quel point Nicolas Diat s'est glissé dans la peau de cet homme-artiste, si différent de tous ses congénères… grâce à deux qualités : une totale empathie et une plume élégante, poétique, ciselée comme les dessins de son « anti-héros »…Le récit se fait à la première personne; c'est notre artiste-clochard qui raconte, se raconte: l'art, son quotidien, son attachement au Berry de son enfance, ses paysages....son empathie pour tous les démunis, et personnes fragilisées par la vie, sans penser à son propre "dénuement", etc.

Un ouvrage fort, bouleversant, à l'image des dessins à l'encre de chine de Bascoulard ; cette encre qu'adorait travailler notre artiste, qui pour lui, doublait la profondeur, l'intensité, la poésie qu'il voulait donner à ses « croquis »…

"Pourquoi ai-je tant aimé l'encre de chine ? Ce noir intense, émerveillé, rendait toute la poésie que je voyais dans les paysages les plus simples. L'encre noire était le miroir de l'humilité mystique où je noyais mes dessins. Elle traçait les lignes du monde comme j'avais décidé de le voir une fois pour toutes. Sous son ombre, la vie prenait une épaisseur supplémentaire, une patine dense, mélancolique, figée. L'encre traversait les nuages et les brouillards de l'hiver. Elle pouvait rendre la pureté de la neige, des champs désespérés et des étangs interloqués. (p. 209)"

Mille Mercis à Nicolas Diat d'avoir remis en lumière cet artiste singulier, avec une aussi belle plume. Mais faut-il mourir aussi tragiquement pour qu'un artiste soit reconnu dans son originalité et ses dons !

Chapeau bas à Antoine Diat pour ce livre difficilement oubliable… qui me laissera durablement…une empreinte, des images…des mots rares ou décalés. Une vraie réussite à partir d'un destin si délicat à faire revivre aussi authentiquement… Eh bien si, Nicolas Diat a réussi au-delà de toutes les espérances.


***Pour en savoir plus, Voir liens suivants :
https://www.leberry.fr/bourges-18000/loisirs/marcel-bascoulard-de-lombre-a-la-lumiere_13049491/

https://www.lanouvellerepublique.fr/france-monde/marcel-bascoulard-le-peintre-clochard

https://abcd-artbrut.net/collection/bascoulard-marcel/


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Nicolas Diat présente sous forme romancée la vie difficile d'un créateur excentrique et marginal, Marcel Bascoulard, né en 1913 à Vallenay dans le Cher et mort assassiné le 12 janvier 1978 à Asnières-lès-Bourges, dans le même département.

Issu d'une famille paysanne, le petit Marcel eut une enfance triste, partagé entre une mère malheureuse et un père tyrannique terrorisant sa famille jusqu'à ce que son épouse n'en pouvant plus de mauvais traitements, le tua un jour d'une balle de révolver.

Le jeune homme avait alors dix neuf ans et c'est à ce moment là que sa vie bascula irrémédiablement vers la solitude et le refus de tout superflu.

Sa mère, seul amour de sa vie, fut internée dans un hôpital psychiatrique, et il commença une vie livrée à lui-même, anti-conformiste, vivant dans des cabanes de jardin, marchant beaucoup à pied et créant.

Photographe, dessinateur d'architecture, créateur de robes qu'il portait lui-même, il mena une dure vie d'anachorète, vivant des dessins qu'il vendait le prix qu'on lui en offrait, même si son talent ne passa pas inaperçu de son vivant.

En effet la ville de Bourges le considérait comme un des siens à part entière et ses habitants lui étaient attachés, malgré son originalité et sa vie de presque vagabond. A tel point qu'après son assassinat par un marginal, Bourges reconnaissant son talent, paya ses obsèques au cimetière Saint-Lazare.

Ses oeuvres, tant ses photographies, que les dessins qu'on a pu retrouver, font aujourd'hui l'objet d'expositions à Paris.

L'auteur, Nicolas Diat, ultra catholique et conservateur est l'éditeur de figures de droite, telles que Philippe de Villiers et le général Pierre de Villiers. Il est l'auteur de livres sur le Vatican et la vie monastique. En 2018, il reçut le prix du cardinal Lustiger pour "Un temps pour mourir, derniers jours de la vie des moines".

Né lui aussi dans le département du Cher, il n'avait que trois ans à la mort de Marcel Basculard, ce qui exclut qu'il l'ait connu personnellement, ou qu'il en ait conservé des souvenirs précis. Mais il est tout-à-fait probable qu'il ait souvent entendu citer son nom : il a en tous cas consacré ce livre poétique, plein de sensibilité et de respect, à cet homme excentrique, athée et libertaire, ce qui mérite d'être souligné.

Quant à la figure émouvante de Marcel Basculard, il est réconfortant que de pareils êtres puissent exister. Ils le paient très cher, mais ont su affronter ce que peu d'entre nous ont affronté : la froid, la solitude, l'austérité d'une vie vouée exclusivement à la création et à la liberté.
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Dans ce livre, l'auteur se penche sur la vie hors du commun de Marcel Bascoulard. Né en 1913 près de Bourges, il a 19 ans lorsque sa mère assassine son père et est envoyée à l hôpital psychiatrique. A partir de là, sa vie change radicalement, et est pourtant immuable dans les paysages qui l'entourent et qu'il affectionne comme dessinateur et photographe, lui qui n'ira jamais au-delà de Sancerre ou Paris, mais qui voyagera via les cartes ou la littérature russe par exemple.

La plume de l'auteur est extrêmement fluide et l'ensemble se lit quasiment d'une traite. On se prend d'affection pour Marcel, agnostique, ami des animaux et féru de mode, épris de liberté et de pluie, plus marginal que clochard (il a toujours un toit sur sa tête même si ce n'est qu'une cabane ou un camion). Sa vie en marge de la société, sa liberté qui indispose (y compris son travestissement), est aussi liée au changement des mentalités dans les années 50, lorsque la société devient plus individualiste et consumériste.

Lui continuera jusqu'à ce que sa vue ne lui permette plus de coucher une trace du monde d'avant, du monde rural tel qu'il l'aimait, de la "beauté pastorale", ses petites gares berrichonnes, maisons à pans de bois et surtout la magnifique cathédrale de Bourges, son inspiration perpétuelle. Il meurt assassiné, et la seule question que l'on se pose en refermant ce livre, c'est pourquoi n'a-t-il plus jamais eu de nouvelles de sa grande soeur et son petit frère? Une belle ode à la ruralité, qui me touche probablement parce que j'ai grandi dans le département voisin.
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Cela m'étonne qu'on ne parle pas plus de ce livre d'une poésie et d'une beauté incroyable.

La vie d'un clochard magnifique extravagant mais tellement attachant. Marcel BASCOUILARD.

Un dessinateur hors pair, d'une culture phénoménale. Il a appris le russe, le polonais, l'allemand, le suédois seulement avec des livres de grammaire sans professeur. Une passion pour les grands auteurs, Baudelaire en tête.

Nicolas Diat nous fait revivre cet homme par le Je. Telle une autobiographie. Tout en poésie, respect et affection. Une vie tout en drames et pourtant remplie. Son errance dans des abris plus ou moins délabrés, un Diogène assumé. Sa passion pour les chats. Son quart d'heure de gloire, interviewé par Stéphane Collaro. Ses robes faites sur mesure à partir de ses croquis.

Oui, on finit par s'attacher à ce bonhomme. On regrette même de ne pas l'avoir rencontré. Tant pis pour les puces, on les auraient sûrement adoptées. Cet extravagant qui en fait ne cherchait qu'à être aimé.

A travers lui, on voit nos travers. On a du recul sur cette société ou malheureusement les apparences sont bien trompeuses. Un comble pour un clochard de décrire Bourges.😉

Avec ce magnifique livre, (comme le dirait Stéphane Pajot qui lui aussi aime tous ces personnages anti héros magnifiques Zim Zim, Gobe la Lune Willy Wolf de Nantes... D'ailleurs il y a un clin d'oeil pour Nantes en la personne de Rita Marguerite Parissi, sa grande amie, une marginale comme lui),

MARCEL BASCOULARD IS NOT DEAD. Il nous observe depuis les étoiles. 3D
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critiques presse (1)
Lexpress
25 août 2021
L'essayiste Nicolas Diat consacre son premier roman à Marcel Bascoulard (1913-1978), fascinant artiste errant qui sévissait jadis dans le Berry.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Il fallait se rendre à l'évidence et, pour une fois, considérer honnêtement les choses concrètes. La vie que j’avais menée était éreintante. A échelle d'homme, elle était sauvage, barbare, guerrière. Depuis que j'ai quitté la maison de mes parents, je n'ai jamais eu de lit, de draps ou de couvertures. Dans ma cabine, je dors assis sur les vieux sièges cabossés. Quand j'étais à Bourges, dans le quartier Avaricum, je me reposais sur des planches, à même le sol. Je n'ai jamais eu d’assiettes, de couverts ou de plats pour cuire mes aliments. Je n'ai jamais eu de chauffage non plus. Je n’ai jamais eu d'eau courante, je n'ai jamais eu d’électricité, je n'ai jamais eu de toilettes. Le feu d'une cheminée, le bois d'un poêle sont des bonheurs que je connais peu.

On me répondra qu'on ne peut pas vivre dans pareilles conditions. J'ai traversé le siècle comme un gueux, un va-nu-pieds. Alors mon vieux corps n'en peut plus. Il est usé par les repas froids, les longs jours de jeune, les bouteilles de lait qui tiennent lieu de viande, de légume et de sucre. Mon carême perpétuel m'amène sur les rivages du Styx.
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J'avais la malchance d'être tendre. Mais la société est dure ; elle n'accepte pas les personnes qui font trop de sentiments. Je l’ai compris dès l'adolescence. Je pleurais pour un rien. A Saint-Florent déjà, j’ai passé des journées entières enfermé sans rien pouvoir faire d'autre que dessiner en pleurant.

J'étais trop émotif. Mon cerveau partait vite vers des contrées terribles. La mort d'un chat était un traumatisme dont je ne me remettais jamais. On pourra m'objecter le ridicule de ces peines enfantines. Les gens installés évoquaient bêtement une sensibilité de peintre.

Ces insensés ne se rendaient pas compte que je pleurais sur leurs propres malheurs. Les enfants qui se moquaient d'un camarade plus fragile qu’eux, une vieille dame qui peinait pour porter son linge au lavoir les matins d'hiver, une jeune fille éconduite par son fiancé me plongeaient dans l'abîme.
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Evidemment, je n’ai jamais pu constituer une bibliothèque. Dans mes masures j'étais empêché. Depuis que j’ai la chance de vivre dans une cabine de camion, j'ai fini par rassembler des livres à l'intérieur d'une grosse caisse en fer. Je devais faire des choix car il m'était impossible de tout conserver. Dans l'armoire mystérieuse, Nikolaï Gogol, Fiodor Dostoïevski, Alexandre Pouchkine, Ivan Tourgueniev, Léon Tolstoï, Anton Tchekhov ont une place essentielle. La littérature du XIXe siècle représente le sommet de ce que les écrivains peuvent nous donner. Je possédais aussi les œuvres complètes de Baudelaire, qui a été mon poète de prédilection. Je gardais six grammaires qui m'ont permis d'apprendre le russe, l'allemand, le suédois, et le polonais, sans jamais demander l'aide d'un professeur.
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J'étais certain que mes dessins en noir et blanc passeraient à la postérité. Mais un sentiment d'inachèvement me taraudait. Je m'étais dispersé. Dessin, photographie, cartographie, travail de mode, poésie: j'aurais dû choisir. L'autre jour, j'ai lu que Jean Cocteau avait connu le même drame. Romancier, poète, peintre, dramaturge, cinéaste, dessinateur, céramiste, tapissier, lithographe, l'académicien s'est perdu dans les bras de trop de muses. Les gens ne sont pas capables de comprendre une création polymorphe. Ils ont peur. Ils crient au monstre. Le créateur est un homme malheureux par nature, par naissance, par déraison. Il ne sert à rien d'ajouter une couche de désespoir par une vie désordonnée. j'ai griffonné des mots de Jean Cocteau dans -Opium- sur un coin du calendrier des Postes de l'année 1975: "la sagesse est d'être fou lorsque les circonstances en valent la peine" .

En art, il faut suivre une seule route. Je continue de choisir l'inverse. (p. 250)
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J'écris aujourd'hui mes Mémoires en considérant que je rassemble une multitude d’éclats de verre brisé. Le projet de ces pages est de réunir des morceaux épars, à la recherche d'un miracle.

Il n'y a rien de plus difficile à reconstituer qu'un miroir. Les éclats ne veulent plus former la belle unité de l’origine.
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