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Critique de finitysend


Voici un roman qui faillit disparaître . le film Blade Runer qui est grandiose à mon humble avis, rencontra un tel succès que l'éditeur à souhaité que son auteur écrive une novélisation pour remplacer le roman. L'auteur à refusé (bien que financièrement faible) la proposition et le pactole et il à consenti cependant a ce que l'on ajoute Blade Runer au titre original.
Le film et le livre sont différents même si au fond ils se télescopent et se mêlent sur la thèse.
Leurs tonalités respectives en font néanmoins des oeuvres différentes.
J'aime beaucoup l'univers du film et moins l'excellent roman qui est à son origine.
Le texte, nous plonge dans un monde post-apocalyptique qui coule vers les bas-fonds du rien moral et matériel. Un monde sans avenir qui finit d'espérer inéluctablement et sûrement.
Les androïdes ont un précédent historique ;c'est le Golem kabbalistique du XVeme siècle. Cet être conçu initialement pour aider l'homme se retourne contre lui par la faute de l'homme qui lui ressemble mais qui n'est pas lui. Il n'est pas un homme idéal ,car les hommes sont défaillants par nature et il se retourne contre eux par inertie.
Assimov créé des robots sociables dont la nature est contingente d'exigences éthiques qui s'incarnent chez eux et qui dirrigent infailliblement leur existence.
Les androïdes de Blade Runer ressemblent beaucoup plus aux hommes car bien que différents d'eux, comme eux,ils peuvent commettre le pire.
L'homme démiurge crée lui aussi ici ,un être à sa ressemblance. Un être qui lui ressemble mais qui n'est pas lui ,mais qui est lui jusqu'à un certain point et qui comme lui à l'esprit de conservation.
L'androide fait l'homme par un jeu de miroir et par ce qu'il suscite en lui.
L'ombre des androïdes qui pousse l'homme vers le pire est omniprésente car dissimulée au milieu de lui protégé par sa ressemblance.
Le Golem n'était pas un homme car l'homme ne savait pas lui donner le libre arbitre et les androïdes qui sont intelligents n'en ont pas non plus et en ce sens ils sont autres mais ils peuvent devenir meilleurs eux-aussi. Notamment quand ils font l'expérience du statut de victime et qu'ils doivent pour durer jouer à être des hommes.
C'est une démarche existancialiste qu'ils animent (Le garçon de café de Sartre devient garçon de café, en jouant à en être un) et ils demontrent existanciellement l'existentialisme.
Sur l'univers du texte disons qu'il est noir. La terre est grise et dangereuse pour l'homme à cause d'une radioactivité qui a presque tué tous ce qui est vivant. Les habitants de ce monde qui sombre s'efforcent de vivre en hauteur dans des tours ou de partir sur Mars qui est une colonie en partie possible grâce au labeur des androïdes.
Sur terre ils ne reste qu'à être riche si possible ,qu'à cultiver un culte qui commande de pratiquer activement l'Empathie qui autrement se fait bien rare ou bien pour finir,posséder des animaux artificiels et le plus glorieux qui fait vraiment rêver : posséder de vrais animaux dont la possession alimente un statut social appréciable qui fait du bien.
Avoir,posséder, semble-t-il sauve toujours ?
Être en soit et autrement qu'en étant un robot semble impossible à tous autrement que en transcendant sa nature propre ,naturelle et déterministe.
Je conclue en soulignant que ce qui me rend triste dans ce roman noir, c'est que l'homme n'arrive pas à s'élever au point nécessaire pour être capable de vivre avec sa création et de se transcender en elle.

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