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Critique de Luniver


Le réchauffement de la Terre a atteint de telles proportions que l'homme est désormais obligé de coloniser Mars, entreprise lancée par l'ONU. Les conditions de vie là-bas ne sont pas très réjouissantes, et les candidats sont envoyés de force. Les colons ne supportent leur vie qu'à l'aide d'une drogue illégale nommée D-Liss, qui provoque une hallucination collective, et permet à chacun, le temps d'un instant, de s'incarner en Pat ou Walt, sorte de Barbie et Ken de ce monde virtuel.

Le retour de Palmer Eldritch dans notre système solaire change la donne pour les fournisseurs du D-Liss : parti depuis dix ans vers Proxima du Centaure, il revient avec une drogue nettement plus puissante : fini de se retrouver à cinq ou dix dans le même avatar ! Avec le K-Priss, chaque consommateur pourra désormais créer son propre univers et refaire le passé à l'infini. Malheureusement pour les clients, Eldritch en personne semble s'insinuer dans chacune de leurs hallucinations.

Dick utilise dans ce roman ce qu'il sait faire de mieux : une réalité floue, insaisissable, qui rend le lecteur paranoïaque : on craint à chaque page un nouveau « twist », on n'ose plus s'attacher à la moindre tentative d'explication des évènements de peur qu'elle soit de nouveau balayée un peu plus loin. Et pourtant, tous ces retournements de situation s'enchaînent avec fluidité. « Le dieu venu du Centaure » a été pour moi purement jubilatoire.
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