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Critique de Luniver


Bob Arctor mène une double vie : toxicomane accro à la Substance M, il partage son appartement avec quelques amis dans le même état que lui. D'un autre côté, Bob est aussi Fred et travaille à la brigade des stups. Comme tous ceux qui y travaillent, il doit garder l'anonymat : faux nom et « complet brouillé », un bijou de technologie qui donne à ceux qui le portent une apparence aléatoire et qui change constamment. Même ses supérieurs doivent ignorer sa véritable identité.

Ironiquement, Fred est chargé de surveiller Bob : ce dernier a des trous dans son emploi du temps et des sources de revenus inconnues. Et pour cause, il s'agit du temps qu'il passe à son boulot chez les stups et du salaire qu'il reçoit en conséquence. Tout ce monde paraît être une grande supercherie : les agents des stups se droguent et dealent pour infiltrer les réseaux, et les dealers dénoncent facilement leurs confrères. Plutôt que de se combattre, on a plutôt l'impression que les deux camps se renforcent mutuellement.

J'aurais sans doute plus apprécié ce roman si j'avais lu les commentaires avant de l'entamer : quand on s'attend à un pur roman de science-fiction, on reste forcément sur sa faim. Philip Dick nous livre plutôt son expérience sur l'explosion de la consommation de drogue dans les années 60. Tous les personnages du roman sont inspirés de ses anciens amis. Et le constat est plutôt glaçant : le livre se termine avec une longue liste de noms, auxquels sont accolés « décédé » ou « lésion cérébrale permanente ».

« S'il y a eu un « péché », il aura consisté en ce que ces gens voulaient continuer éternellement de prendre du bon temps. Ils ont été punis pour cela. Mais, je le répète, le châtiment fut démesuré. »
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