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Critique de Papyrusdunil


La question que je me pose est la suivante:
- Est-ce qu'une imposture littéraire peut passer inaperçue auprès de milliers voire de plusieurs millions de lecteurs?
Car même si j'ai lu sans déplaisir les deux premiers romans de Joël Dicker, je dois dire que tout de même certaines faiblesses et non des moindres m'avait interpellée: d'abord le style que je trouvais d'une grande platitude, mais aussi l'intrigue assez emberlificotée, les personnages finalement peu attachants, le contexte géographique peu consistant voire absent, tous éléments qui parasitaient mon jugement et m'empêchaient d'être complètement enthousiaste.
Mais là, avec "La disparition de Stéphanie Mailer", je n'ai plus guère de doutes. J'avoue que j'ai d'abord cru à une parodie de polar, qui se voulait drôle et peut-être critique, ce qui m'a fait lire les premiers chapitres sans déplaisir mais très rapidement j'ai dû me rendre à l'évidence, Joël Dicker ne parodie pas un mauvais polar, il l'écrit et en plus il l'écrit mal! Et tous les défauts que j'avais plus ou moins attribués à l'un ou l'autre de ses deux premiers romans sont réunis dans celui-ci...
- Style littéraire: zéro! pire, certains passages sont si mal écrits que c'est limite incorrect...(une lectrice a pensé qu'il y avait des erreurs de traduction, le problème c'est que Dicker est Suisse francophone, et pas américain! je doute qu'il soit traduit...)
- Personnages: les policiers sont inconsistants et interchangeables, et les autres protagonistes sont tellement caricaturaux et ridicules tout en étant survolés d'un point de vue psychologique qu'on finit par s'y perdre et ne plus savoir qui est qui!
- Posture narrative: le récit est fait d'aller-retours incessants entre 1994 et 2014 avec des personnages récurrents et d'autres qui apparaissent en 2014, dont l'histoire vient chevaucher l'intrigue policière de la première affaire de meurtre, et nous embrouille avec la seconde, à tel point qu'on peine à construire quelque chose de mémorisable, et de "résumable"!!
- Cadre narratif: absent: aucune idée de comment est le lieu où se passe l'histoire.
- Dialogues: omniprésents mais terriblement plats.
Moi qui n'aime pas vraiment les polars, j'ai abordé cette lecture comme celle d'un roman mais ce bouquin me tombe des mains. Et comme j'ai décidé de ne pas m'imposer de déplaisir en matière de lecture, je ne vais pas m'imposer le pensum de finir celui-ci quitte à rater l'intérêt de ce roman dans son dernier tiers, que je n'ai pas lu...
Réponse à ma question du début: Il en faut pour tous les goûts et je ne suis pas critique littéraire...
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