Cette histoire, considérée comme un poncif par nombre de lecteurs habitués des polars, est tout de même une bonne histoire. Heureusement, d'ailleurs, que l'histoire est bonne car le style ne fait pas partie de l'idée que se fait
Joël Dicker de la Littérature. Ce roman ne me paraît pas mériter le Grand Prix de l'
Académie Française dont il a été couronné. La grande tare de l'auteur est de ne pas se relire : il aurait en effet sans aucun doute éliminé les lourdeurs, répétitions, ainsi qu'une triple négation (à vous fissurer une cataracte, comme disent les Chevaliers du fiel), qui émaillent le récit et le rendent parfois indigeste. Car le talent d'un conteur est aussi de charmer l'oreille du lecteur qui aime à faire sonner les phrases dans sa tête afin qu'elles atteignent la résonance qui fait toute la magie d'une oeuvre. Les livres entourés d'une promotion extrêmement enthousiaste sont souvent décevants et leur succès est d'autant plus grand que leur style est plat ou inexistant. Au début de ma lecture, j'étais enthousiaste, mais je me suis vite senti cocu.
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