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Critique de Kenehan


"Le livre des Baltimore" est une saga familiale où règne un suspense bien policier. de 1960 à 2012, Joël Dicker raconte les Goldman, famille du désormais célèbre Marcus Goldman, auteur de "La vérité sur l'affaire Harry Québert". J'avais un peu peur d'aborder ce pavé, de m'y ennuyer. Finalement, je l'ai lu d'une traite, conquis par cette famille et ses secrets.

Les Goldman sont scindés en deux clans : les Goldman-de-Baltimore et les Goldman-de-Montclair. le premier a réussi, le second bien moins. Joël Dicker déconstruit alors l'histoire de cette famille et plus particulièrement celle du clan des Baltimore sur la base d'une idée éculée : derrière la prospérité et la perfection se cachent souvent de sombres et lourds secrets.

Au moment de rédiger cet avis sur ma lecture, je me dis que j'ai bien plus apprécié "Le livre des Baltimore" que "La vérité sur l'affaire Harry Québert" alors que je m'attendais au contraire. Une des raisons vient probablement des personnages bien développés auxquels l'on s'attache rapidement mais aussi de l'intrigue moins tortueuse. Certes, on attend de découvrir le fameux "drame", ce secret enfoui qui entache cette famille modèle de Baltimore, Dicker nous ballade de drame en drame, au point que l'on se demande à chaque fois s'il s'agit de celui dont Marcus parle depuis le début, mais l'ensemble perd l'aspect artificiel de "La vérité sur l'affaire Harry Québert". Autrement dit, il ne nous sort pas un "c'est lui le coupable/c'est ça le drame" pour nous dire deux chapitres plus loin "ah ben non, en fait c'est ça" et de recommencer quelques chapitres plus loin. le jeu de Dicker gagne en subtilité dans sa manière de maintenir le suspense sans nous lasser.

Reste de petits défauts qui n'entachent pas plus que ça la lecture. le seul vrai bémol restera pour ma part le personnage de la mère de Marcus qui, bien que caricaturale dans "La vérité sur l'affaire Harry Québert" apportait une touche comique à l'intrigue. Ici, je l'ai trouvé trop effacée dans ses apparitions et peu égale à elle-même.

Joël Dicker conserve une fois de plus son côté fleur bleue et naïf. Ca reste mignon et au moins maintenant on sait à quoi s'attendre. Si son premier roman ne me tente toujours pas, je suis impatient de lire le prochain !

Challenge MULTI-DÉFIS 2018 : Un roman construit autour d'un secret de famille
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