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Critique de Elodiedaire


Je dois dire que je ne comprends pas. Je vais tenter de rédiger cette chronique avec le plus de diplomatie possible, bien que je ne sois pas du genre à mâcher mes mots. 

Je crois qu'avec "l'énigme de la chambre 622", Joel Dicker s'est perdu. C'est du moins ce que j'ai envie de croire, afin de lui laisser l'opportunité de nous surprendre pour son prochain roman. 

Je suis déçu, il faut le dire. Cette lecture fut laborieuse et pesante même. Si j'ai pu en arriver au bout, c'est uniquement parce que je lisais ce livre avec mon ami Adrien. Autrement j'aurai très probablement abandonné le roman dès les premières cent pages. 

Dans ce roman, on va évoluer dans le domaine de la finance. Lors du Grand Week-end de la banque Ebezner, un meurtre a lieu dans la chambre 622. Joel, lui-même, va mener l'enquête plusieurs années après, alors qu'il séjourne au Palace de Verbier, là où a eu lieu le meurtre, il rencontre Scarlett avec qui il mènera l'enquête. 

Globalement, c'est un bon résumé que je viens de vous faire. Et je sais ce que vous vous dites... Oui, l'auteur a eu envie d'être dans son roman avec une femme qui vient de ne je ne sais où et qui est je ne sais qui... Première contrariété. Utilité de ce personnage ? Je cherche encore. Plus agaçante que vraiment utile quand j'y repense. 

La construction du roman est particulière, nous avons de court chapitres avec Joel et Scarlett, nous racontant plus la vie de Bernard de Fallois (éditeur et ami de Joel) que menant réellement une quelconque enquête. C'est noble de vouloir rendre un si bel hommage à son éditeur, mais je suis désolé je n'ai pas compris l'intérêt dans ce livre-là. Si Joel Dicker avait plutôt décidé de réaliser une courte nouvelle sur Bernard de Fallois, alors j'aurais dit oui, un grand OUI. Mais là, ça n'a pas lieu d'être. Ça ne sert à rien dans l'histoire. 

Puis d'autres chapitres sur ce qui a mené à ce fameux meurtre (dont on ne sait rien) puis a quinze ans auparavant pour étayer ce qui a mené au meurtre. Encore une fois, je sais vous ne comprenez pas cette construction du roman... Et moi non plus, c'est brouillon. Beaucoup trop brouillon qu'on s'y perd et qu'on s'y ennuie. Je suis désolé Monsieur Dicker mais en vous perdant dans ce roman, vous m'avez perdu. 

Au tout début, on est intrigué par cette fameuse énigme mais on se rend compte que le sujet ne va faire que tourner autour de la rivalité des hommes dans le milieu financier (Oui, dans les banques en Suisse aucune femme n'a vraiment de rôles importants). Les seules femmes que vous trouverez dans ce roman seront : secrétaire, bonne à tout faire, ou simple épouse au foyer. Ah, la valorisation de la femme...

Outre les redondances dont fait preuve l'auteur pendant près de deux cents pages (utilité ?), on en arrive finalement à un dénouement plus farfelu que vraiment intéressant. Arrivé à la dernière page je n'ai pas pu me dire autre chose que "Tout ça pour ça".

Je persiste et je signe trois cents bonnes pages feront toujours mieux que 572 pages sans grand intérêt. Ça a manqué de piquant, de passion, de suspense aussi. Peu captivé, je ressors déçu de cette lecture. Et un peu de l'auteur aussi, ayant lu "Les Baltimore" il y a peu, le fossé entre ces deux romans est énorme.

Lien : https://loudiebouhlisblog.wo..
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