Un livre très sympa, même si la première moitié est plus réussie que la seconde. Quand on le commence, on se dit qu'on a une pépite entre les mains. On débarque dans un univers barré original et attachant. Ghylain Vignolles est employé dans une entreprise qui passe au pilon les livres invendus. Des griffes de cette machine infernale, il parvient quotidiennement à sauver quelques pages, sans aucun rapport les unes avec les autres, dont il fait la lecture dans le RER. Il déteste son travail, vit seul avec un poisson rouge appelé
Rouget de Lisle.
J-P Dididerlaurent (qui vient de nous quitter prématurément) aurait pu continuer sur cette lancée, il aurait fait mon bonheur de lecteur. C'est un pur délice que la description du travail de Ghylain et le portrait de ses collègues, l'un qui n'a plus de jambes, l'autre qui récite des alexandrins. Seulement, dans sa deuxième partie, l'histoire part dans une direction nouvelle : Ghylain cherche une dame pipi dont il a trouvé le Journal sur une clé USB dans le RER. C'est sympa aussi mais un peu plus convenu, moins intéressant que ce qui précède.
De même, les lectures que Ghylain fait dans une maison de retraite sont trop survolées, on y passe trop peu de temps. Cette idée aurait mérité d'être développée.
Le Liseur... reste un livre très agréable, que je recommande. Il est divertissant, remarquablement écrit, et donne aussi envie de lire d'autres livres de son auteur, notamment
le Reste de leur vie, qui a l'air très réussi.
Commenter  J’apprécie         160