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EAN : 9791030700657
272 pages
Au Diable Vauvert (02/05/2016)
3.84/5   621 notes
Résumé :
"Comment, au fil de hasards qui n'en sont pas, Ambroise, le thanatopracteur amoureux des vivants et sa grand-mère Beth vont rencontrer la jolie Manelle et le vieux Samuel, et s'embarquer pour un joyeux road trip en corbillard, à la recherche d'un improbable dénouement? Un conte moderne régénérant, ode à la vie et à l'amour des autres. Tout lecteur fermera heureux, ému et réparé, ce deuxième roman qui confirme le talent de Jean-Paul Didierlaurent."
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Critiques, Analyses et Avis (150) Voir plus Ajouter une critique
3,84

sur 621 notes

Encore un roman qui fait du bien, qui se déguste comme un apéro léger, sous un parasol, avec les glaçons qui vont bien, en compagnie de personnages plutôt sympathiques.

Ils sont moins typés, moins décalés que dans le premier roman de Jean Didierlaurent, plus banals. La seule originalité de l'un deux est sa profession , thanatopracteur, qu'il pratique avec application et respect pour donner un semblant d'humanité à ce qui sera la dernière image que les proches garderont de leurs défunts.
On suit parallèlement et alternativement les pérégrinations de Manelle, qui facilite la vie quotidienne de personnes âgées qui manquent d'autonomie, mais font preuve de beaucoup d'imagination pour compliquer la roche de la jeune femme.

On a donc deux êtres qui se consacrent au bien-être d'autrui, avec beaucoup d'abnégation. Bien entendu, le lecteur, ce petit malin, se doute bien que ces deux- là se rencontreront avant la dernière page...pour le meilleur et pour le pire.
Il y a bien quelques grincheux et quelques empêcheurs de tourner en rond, mais ils sont le faire- valoir de nos chevaliers de la compassion.

Honnêtement, si je n'avais pas eu connaissance de l'identité de l'auteur avant de parcourir le livre, je l'aurais volontiers attribué à Legardinier ou à Agnès Leydig : des bons sentiments, de l'humour, de l'émotion et un style simple sans prétention.


Très bien pour les vacances ou des temps troublés qui donnent envie de positif, fut-il naïf.
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Manel est une jeune femme qui aide les vieilles personnes à leur domicile et elle en a quelques échantillons à son actif.
Ambroise exerce le métier de thanatopracteur et les détails ne nous sont pas épargnés. J'appellerai cela de l'humour noir.
Il vaut mieux le prendre sous cet angle.
Les jeunes dames s'éloignent chaque fois qu'il leur parle de son métier.
Un vieux monsieur dont Manel s'occupe demande une euthanasie en Suisse. Ambroise sera de la partie et le roman prend des allures de road movie.
Je qualifierai ce roman d'intergénérationnel car on assiste à la rencontre entre la jeune Manel, la grand-mère d'Ambroise, monsieur Dinky proche de ses derniers jours, croit-il et Ambroise.
On reconnaît la plume humoristique et humaine de Jean-Paul Didierlaurent mais j'ai bien plus apprécié la finesse et l'originalité du thème du "Liseur du 6h27".
Ceci dit, je viens de lire un bon roman. Je ne renie pas du tout ma lecture.
J'ai appris en début de livre que l'auteur était surtout connu et récompensé pour ses nouvelles.
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Manelle et Ambroise nos deux acolytes ne se connaissent pas encore. Pourtant, ces deux-là ont plus d'un point en commun. Ils s'attellent chacun à leur façon à tous ces petits riens quand la vie touche à sa fin.
Manelle est aide soignante. Les petits vieux elle les affectionne et se fiche bien du réglement. Alors elle donne plus, sourire, bisous, partie de Scrabble, papotages, autant de petites choses importantes pour ces vieux que plus grand chose ne retient.
Ambroise, lui, est restaurateur. Ni de meubles, ni dans un restaurant, non plus d'oeuvres d'art. Quoi que... Il s'occupe de redonner un beau visage aux morts. Il est thanatopracteur. A côtoyer tous ces morts, c'est que la vie s'est formidablement agrandie dans son être.

Ces deux là sont donc bien vivants.
Si Samuel, un vieil homme aux bons soins de Manelle n'avait pas développé une vilaine tumeur, Manelle et Ambroise ne se seraient jamais rencontrés.
Une tumeur en guise de bonheur, c'est un peu fort me direz-vous. C'est sans compter la belle imagination de Jean-Paul Didierlaurent qui trempe sa plume dans l'encre de la bonne humeur et des bons sentiments. C'est léger et frais comme la rosée, c'est drôle et sensible comme la pirouette d'une hirondelle.
Le tout fait autant de bien qu'un petit air de bonheur. A consommer sans modération.
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Mon métier n'est pas reconnu à sa juste valeur, les gens n'aiment pas ce qui touche à la mort (ceux qui touchent à la mort ?). Portant lorsque la famille éplorée vient rendre visite au défunt, quoi de plus rassurant de voir son visage apaisé. Je suis Ambroise et je suis thanatopracteur, J'aime mon métier, je l'ai choisi, même si mon père, prix Nobel de Médecine, m'a tourné le dos.
J'aide les personnes qui ont des difficultés dans la vie, même si la plupart des gens pensent que c'est un sous-métier. Certains bénéficiaires ont le culot de nous mettre à l'épreuve, heureusement nous sommes le rayon de soleil de ceux qui nous ouvrent grand leurs coeurs. Quoi de plus gratifiant ! Je suis Manelle et je suis aide à domicile.
En compagnie de Beth et de Samuel, nous allons nous retrouver embarquer dans un voyage étonnant, pour une destination qui ne l'est pas moins.
Un bouquin original même s'il est un peu cousu de fil blanc. C'est un roman à l'optimisme débordant et qui fait la part belle à des métiers indispensables, malheureusement non reconnus. Surtout en ces temps de fortes agitations planétaires, un brin de respect et d'amour fait du bien. Un deuxième roman tout aussi passionnant que le premier "le liseur du 06h27".
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Ambroise pratique la thanatopraxie. Il s'occupe de rendre aux morts une apparence paisible pour leur dernière apparition en public.

En froid avec son père Prix Nobel de médecine, il vit une vie simple à côté de sa grand-mère maternelle, spécialiste en gâteaux bretons de toute sorte.

Sa route tranquille va croiser celle de la bouillonnante Manelle, assistante à domicile et petite fée d'une ribambelle de personnes âgées.

Ils vont se retrouver quatre à traverser une partie de la France afin d'amener Samuel Brinsky, un octogénaire marqué par les camps de concentration vers ce qu'il souhaite être sa dernière demeure.

Mais rien ne va se passer comme prévu…

Un livre tendre sur la mort. Alors qu'elle est quasi absente de notre société, l'auteur la met au centre de son oeuvre. Il décrit avec exactitude mais aussi sérénité un métier qui consiste à rendre un bel aspect au corps pour aider ceux qui restent.

De la même façon l'écrivain tente de nous réconcilier avec la vieillesse, qui est aussi au coeur de l'intrigue. La vie, le destin ne sont pas rectilignes mais dépendants du hasard et de nos rencontres.

Un récit qui sans occulter la réalité des tracas de la fin de vie interroge le lecteur et l'invite à vivre pleinement le présent. Il ressort plus riche de cette lecture qui n'éloigne pas la mort mais la transforme en une simple étape d'un voyage.

A découvrir après le succès du roman “Le liseur du 6h27”
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Citations et extraits (78) Voir plus Ajouter une citation
Quelque peu excédé, Ambroise avait fini par lui servir la célèbre formule qu'avait coutume de déclamer Maître Thanato du haut de son estrade à ses élèves: "aucun client ne s' est jamais plaint de moi".Contre toute attente, la vieille femme avait explosé de rire.De ce moment où la glace s' était trouvée rompue, l'échange s' était poursuivi de la plus amicale des manières. Isabelle De Morbieux attendait de lui qu'il procède comme un artiste avec son modèle. " je veux que vous appreniez mes rides de mon vivant, lui avait -elle avoué. Que vous vous imprégniez de moi maintenant afin de me restituer au mieux le jour venu." Elle lui avait dévoilé les produits de maquillage qu'elle utilisait, sa manière de se coiffer.Puis lui avait raconter sa jeunesse, son existence de femme avant que l'automne ne vienne flétrir ses chairs et ses sens.Son mari parti trop tôt, sa fille qui venait tous les dimanches et l'emmenait manger en ville, ses petits-enfants et ses même arrière -petits-enfants dont les dessins colorés couvraient tout un mur de la chambre.Une heure et demie plus tard le temps d'un soin avait pensé Ambroise- , elle avait pris congé du jeune homme, non sans manquer de lui faire promettre de revenir l'année suivante, même jour, même heure, moyennant paiement.La vieille femme prenait rendez-vous avec son thanatopracteur comme elle le faisait avec son cardiologue, son ophtalmologue, son pédicure ou son dentiste. " Pour la visite de contrôle " avait elle ajouté, espiègle.
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Manelle rejoignit la chambre voisine où elle trouva une Beth en pleine euphorie occupée à ranger ses vêtements.
–Vous avez vu ça ? Une armoire dans laquelle on peut se balader à l’intérieur, c’est fou !
–Ça s’appelle un dressing, Elisabeth.
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" Une bibliothèque sans livres, c'est moche comme une bouche sans dents, se plaisait-elle à rabâcher. Et ça n'a pas plus de sens qu'un cimetière sans tombes. Tu sais où sont les livres Ambroise. Tu as la clé. Il te suffit juste d'aller les chercher.
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Pendant plus de quarante ans, du fond de mon magasin, j’ai fabriqué des forêts noires et toutes sortes de pâtisseries pour les clients, avec cette idée naïve et saugrenue qu’une personne qui mange des gâteaux ne peut être foncièrement mauvaise.
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Alors, et pour la première de sa vie, Samuel se mit à raconter Sobibor. Ce fut comme si les vannes d'un immense barrage venaient de céder. Il décrit la survie du petit animal apeuré qu'il était devenu en quelques semaines au sein du camp. Le travail ignoble, la faim, les maladies, les poux, les coups, et la mort partout, à tourner autour, à frapper à l'aveugle. Au fur et à mesure qu'il parlait, la jeune femme pouvait voir la peur revenir au fond de ses yeux.
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Vidéo de Jean-Paul Didierlaurent
Book trailer de Malamute de Jean-Paul Didierlaurent aux éditions Au diable vauvert. Entre drame rural et huis-clos montagnard sous la neige : Après le liseur du 6H27, JPDL revient avec un conte moderne merveilleux. « À son admirable talent de conteur, JP Didierlaurent ajoute ici un sens éblouissant du tragique. » Bernard Lehut – RTL « À la croisée du roman réaliste, du roman familial et du conte. Brassant d'un même mouvement passé et présent, rudesses de la nature et abîmes de l'intime, prosaïque et merveilleux. Une nouvelle réussite d'écriture. Jean-Claude Lebrun – L'Humanité
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