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Critique de tantquilyauradeslivres


Jean-Paul Didierlaurent a connu un franc succès avec son roman le liseur du 6h27. Bien que celui-ci soit noté depuis bien longtemps sur mon interminable liste de souhaits, je n'ai pas encore eu l'occasion de le lire, et c'est donc avec ce recueil de nouvelles que je fais connaissance avec l'auteur.

En général, avec les nouvelles il y a ceux qui adorent et ceux qui détestent. Je fais partie de la première catégorie, tout en reconnaissant que l'exercice est particulièrement périlleux pour un auteur. Parvenir à créer une atmosphère, à donner vie à des personnages et à raconter une histoire en seulement quelques pages, demande beaucoup de maîtrise. Tous les écrivains n'y excellent pas, et dans les recueils de nouvelles, le niveau est souvent inégal. Pour paraphraser Jérôme, il y a des pépites et c'est justement ce qui fait le charme des nouvelles car on ne sait pas sur quoi on peut tomber (comme avec les chocolats, parfois on tombe sur un délicieux fourrage praliné ou une subtile crème à la menthe parfois sur un ignoble fourrage au kirsch).

Les nouvelles sont sympathiques, bien écrites, le décor bien planté ainsi que les personnages. J'ai lu ces nouvelles avec plaisir, pourtant je reste un peu sur ma faim, car elles ne m'ont pas vraiment marquée.

Une seule d'entre elles m'a vraiment touchée : Schrapnel. Cette nouvelle met en scène un soldat allemand lors de la seconde guerre mondiale, qui au cours d'une patrouille dans une forêt s'accroche désespérément à un arbre pendant les frappes ennemies. Des années plus tard, le vieil homme revient dans la forêt à la recherche de son arbre. Un personnage touchant que ce jeune soldat, revenu marqué par la guerre et les années passées dans un camp de prisonniers. Semblable, en un sens, aux prisonniers des camps de concentration. Une victime d'une guerre abominable.

J'en ai tout de même apprécié d'autres : Brume mettant en scène un vieil homme, ancien puntillero, dans sa maison de retraite, Mosquito où le trompettiste de l'orchestre des arènes se sent responsable de la mort d'un torero ou In nomine Tetris dans laquelle un curé accro au jeu tétris qui joue tout en écoutant d'une oreille distraite les confessions de ses ouailles.

Les autres ne m'ont pas véritablement accrochée. Pour certaines j'ai eu l'impression de lire de la littérature jeunesse. En tout cas une littérature au style très simple et accessible et à l'histoire assez simplette (je sais que j'ai une vision un peu caricaturale de la littérature jeunesse et qu'il y a de bonnes choses, mais c'est l'idée que je m'en fais).

Bref, ce ne fut pas une lecture inoubliable mais en revanche je pense que ces nouvelles peuvent plaire au plus grand nombre y compris à des lecteurs assez jeunes (14/15 ans).

Lien : http://tantquilyauradeslivre..
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