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Critique de JonathanHerbrecht


Ne vous fiez pas à la couverture (faussement) tape-à-l'oeil, sa couleur vive, le bandeau qui annonce aussi bien du croustillant politique et médiatique que du polar noir et dur.
Pourtant tout est vrai.
La politique est là, partout, toujours, tout le temps, au moindre personnage qui allumé une télévision ou monte en voiture, la radio allumé, elle vient donc entrecoupée le texte par des passages incrustés comme un leti motiv qui nous dirait que, oui, tout est là, sous nos yeux, dans nos rmoreilles, dans les interstices qu'il faut savoir lire entre les lignes.
Oui, donc, tout est là, la poétique comme le polar dur et méchant. Dur et méchant, très très méchant, et très très très dur, mais de cette dureté nécessaire et loin d'être racoleuse.
Oui encore pour le rouge tape-à-l'oeil, rouge oui, mais pas si tape-à-l'oeil que ça, plutôt ce rouge que vous connaissez, ce rouge sang, ce rouge colère, ce rouge écarlate de later te et de la stupeur, et du cauchemar. le cauchemar commence dès la première phrase et ne vous quitte plus jusqu'à la dernière.
Benjamin Dierstein a quelque chose de Dominique Manotti dans la précision chirurgicale de ses recherches et de James Ellroy, oui, pour son implacabilité et pour sa musique. La musicalité du phrasé, la musicalité du rythme et de la répétition, des phrases longues, ou au contraire très courte, comme autant de balles tirées à bout portant, des phrases aussi violentes (ou presque) que les propos qu'elles contiennent, c'est là le style tout à fait personnel de l'auteur, et qui n'appartient qu'à lui.
Vous voilà prévenu. C'est le roman rouge du cauchemar sur une musique aussi foudroyante que la pire berceuse de l'enfer.
Indispensable.
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