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Critique de aa67


aa67
22 février 2024
La vraie vie en poésie.

Oui, ce récit de vie est tout en pudeur et en poésie. le côté intimiste créé une ambiance feutrée pour une vie qui n'avait rien de facile.

Après le décès de sa grande-tante Georgie, Diglee éprouve le besoin de se plonger dans la vie de cette parente. C'est un thème récurent chez pas mal d'auteurs, mais son écriture toute en rondeur, en douceur, en fait un récit à part. Diglee en a fait une délicate lettre d'amour adressée à Georgie.
Le deuil et la douleur ont exacerbé ses sens. Elle vogue entre admiration et sidération. Rien de pleurnichard pour autant.

En mettant cette grande-tante en lumière, elle aborde aussi le féminisme et ses propres relations à l'autre. Les mots sont bien choisis, les émotions sont épluchées avec finesse. le style poétique était un bon choix.

Petite précision concernant l'autrice, Maureen Wingrove alias Diglee, est une jeune illustratrice, autrice de bande dessinée et romancière française.

Ce cadeau de Noël d'une de mes connaissances m'a tout d'abord déçu. N'ayant pas entendu parler de cette écrivaine, je me suis dit qu'il devait s'agir d'un livre très, comment dire, secondaire. Après lecture je dois concéder que le libraire qui lui a conseillé ce livre n'avait pas tout faux. A part une scène que j'ai détesté, la première partie des 200 pages m'a emporté dans un moment poétique intéressant. Dommage que la seconde partie n'ai plus apporté grand chose de plus.

Citations :
« Au moment où je faisais le grand nettoyage intérieur, où je dynamitais mes fondations et tentais de cautériser mes plaies, au moment où la douleur causée par mon père fusionnait à celle causée par le garçon aux paumes constellées - monstre à deux têtes, sauf que le garçon n'était pas mon père. Et cette distance que le garçon mettait entre lui et moi, pour se protéger de mon ventre béant, m'anéantissait. Je confondais tout, le père toxique et l'amoureux absent, mais c'est une erreur qu'on fait souvent, quand on a mal, n'est-ce pas ? »

« Lorsque j'ai entrepris d'écrire sur toi, j'ai trouvé étrange que l'écriture me mène là. A parler de moi, de mon rapport aux hommes. J'ai essayé de combattre cette invasion, de lutter contre moi-même, de me convaincre que ces lignes n'avaient pas leur place ici. Puis j'ai accepté de prendre des chemins imprévus, des passerelles instables … Car dans ce qui nous lie, Georgie, il est question des hommes, des pères et des amants. »
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