Si mes élèves sont toujours mes amours, mon métier n'est plus qu'emmerdes.
Il n'y a pas que le Dieu Socle qui fait enfin son apparition dans la loi, il y a aussi ce fameux gros mot qui va grossir, grossir, grossir, sa divinité associée: la COMpétence.
L'Education nationale broie les gens, les élèves, ma famille. Elle me broie moi qui aimais mon métier, ce défi quotidien d'enseigner mais que lui importe ... Show must go on... (témoignage d'une enseignante)
Il existe aussi une race de professeurs qui n'ont pas eu une scolarité idyllique, qui n'ont pas tout aimé de l'école, qui s'y sont ennuyés, qui y ont fait des bêtises, qui n'ont pas été des élèves particulièrement brillants et même, révélation ultime, qui ont détesté certains de leurs professeurs !
Ma relation avec le monde de l'éducation ressemble effectivement à une histoire d'amour, mais plutôt du genre "Je t'aime, moi non plus". Parce que, contrairement à quelques idées notablement reçues, voyez-vous, les professeurs ne sont pas seulement de bons élèves qui aimaient tellement l'école qu'ils ne se sont jamais résolus à la quitter, et je fais partie de ceux qui ne l'ont pas toujours aimée, voire qui l'ont, parfois, cordialement détestée. Et aujourd'hui plus que jamais.