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Critique de marina53


C'est à la lumière de la lune, au coeur d'un marais, qu'une partie de cartes se joue entre amis. Parmi eux, Abélard, le petit poussin. Tandis qu'Eugène tarde à jeter sa carte, Mimi va chercher quelques binouzes. L'on trinque à cette vie paisible et à ce marais où il fait bon vivre. le jeune Abélard n'a rien connu d'autre et passe ses journées ici, en compagnie de ses amis. Parties de pêche en journée et parties de cartes en soirée. Mais, il rêve de voir autre chose, comme la ville. Tous les jours, il sort un petit papier de son chapeau où est inscrite une maxime. Elle lui sert à se guider dans la vie. Un jour, il rencontre une jeune cane, venue passer le week-end avec des amis dans la maison de l'orme. Il en tombe éperdument amoureux. Il lui offre une fleur mais apparemment, cela ne suffit pas, aux dires de son ami. Il faut lui décrocher la lune ou bien lui offrir un bouquet d'étoiles. Il a eu beau grimper sur une échelle, le filet à papillons entre les mains, rien n'y a fait. Lorsque Épilie quitte le marais, il est tout triste. C'est décidé, il va partir lui aussi. Direction l'Amérique, là où les hommes ont inventé les machines volantes...

Muni de son banjo, de son baluchon et de son chapeau à maximes, Abélard parcourt les routes de campagne à destination de l'Amérique. Il espère bien pouvoir voler lui aussi afin de décrocher la lune pour la belle Épilie. Des rencontres inattendues, à la fois tendres et surprenantes, notamment en la personne de Gaston, l'ours ou bien la troupe de tsiganes, vont pimenter son voyage. Régis Hautière nous offre un album étonnant, les personnages étant des animaux, terriblement émouvant et délicat. Abélard est un poussin doux-rêveur, empli de tendresse, de ténacité, de mélancolie parfois et d'une extrême bonté. Ce road-movie animalier résonne comme une quête de soi et du grand amour. Beaucoup de poésie dans les mots mais aussi dans le dessin de Renaud Dillies. Il croque parfaitement et subtilement ses personnages si attachants. La mise en page est originale, notamment cette double page représentant les chemins tortueux empruntés ou bien encore celle en forme de roulotte. Les couleurs automnales et le trait hachuré sont harmonieux.

Abélard, La danse des petits papiers... vole, Abélard, vole...
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