Leur attachement avait la force crue du midi et leurs caresses l'estompe des soleils couchants. Ce fut le temps des promesses.
Cette main dans la sienne qu'il avait cru devoir lâcher un temps pour pouvoir grandir, cette main d'enfant qu'il retrouvait enfin, changée en longue main de femme, il voulait la garder. Il la serrait fort pour ne plus jamais la perdre au milieu des danses, des cris, des pétards, des cavalcades et des pluies de fleurs.
Qu'importe la destination pourvu que la route soit longue, peuplée d'amis, d'amours, de joies à partager, de fleurs à respirer! On a beau dire que tout s'en va...
Les instants précieux restent là et nos souvenirs sont riches de promesses.
Un soir c'est la fin du voyage...le pauvre coeur par élégance veut encore un instant crâner. Mais il faut dire à l'existence : Bye Bye! Bye Bye!
Son histoire était partie sur des bases bancales...Elle pensait que tout était fragile et précieux. Il suffisait de suivre la bonne étoile. Elle croyait au flair, aux hasards.
Un secret ce n'est pas quelque chose qui ne se raconte pas. Mais c'est une chose qu'on se raconte à voix basse et séparément.
Il pensait avoir compris une chose sur la vie. Le bonheur ne se goûte que par petites tranches. Il croquait alors à pleines dents dans la plus savoureuse, la plus moelleuse et il faisait son possible pour retenir la moindre miette.
Florence y croyait dur comme fer à cette promesse de Paul Eluard: "Il n'y a pas de hasards, il n'y a que des rendez- vous."
Comme c'est impudique la mort! Elle ouvre grand les portes et les tiroirs à ceux qui restent. Ils peuvent venir y fouiller à leur guise.
Nos rêves de comédies, ainsi que notre passion commune pour la bière et les cacahuètes, nous avaient réunis au Bar du coin où nous épuisions nos dernières heures adolescentes à refaire le monde, avant le grand saut, les folles amours, les beaux espoirs, les chagrins et les bonheurs de nos futures vies d'adulte.