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Critique de Amakir


Je suis férocement attirée par les dystopies, pour ce qu'elles nous révèlent de plus intense et morbide chez l'être humain. Du plus épouvantable aspect en desharmonie avec sa fiévreuse quintessence. Ça me fascine totalement.

À peine plus haut que la moyenne pour cette oeuvre. Je viens de rajouter un demi point à la relecture des nombreuses citations que j'ai publiées. Je trouve ces passages d'une poésie simple et touchante.
Cependant, j'ai peu aimé le reste. Ça fait beaucoup...
L'écriture de Sophie Divry est bien trop irrégulière pour pouvoir satisfaire un ensemble gracieux.

Par ailleurs, étant habituée à ce thème, quel que soit le support, j'ai une exigence accrue et je n'ai été enveloppée ni par le rythme, ni par l'entière substance.

Trois fois la fin du monde est sans appel... Je rêvais de lire des interludes de folie, je désirais fortement m'imprégner d'un univers à la fois sombre et introspectif.
Je me languissais à l'idée de ne faire qu'un avec Jo, tous deux plongés en plein délire dans les abysses d'une nature humide, froide et régénérante...

...Vient la haine comme une drogue dure qui fait jaillir dans nos cerveaux des consolations fantasques en caressant notre égo. L'humiliation transformée en désir de cruauté et l'orgueil en mépris des autres. Étouffant dans ce huis clos, nos pensées se répercutent d'un mur à l'autre. Profondément Seuls, nos coeurs se ferment de chagrin...

... Puis, le noir s'étale, quelque chose se métamorphose. Le manque de tendresse accumulée sous la peau nous secoue de frissons. Nous aimerions qu'il neige pour couvrir nos pensées, que le blanc étouffe la tristesse. Le ciel grossit et se vide sans pleuvoir. La couleur du jardin change selon la lumière. Il suffit d'attendre un peu et les étoiles se mettent à papillonner. Nous planons au-dessus de la voûte étoilée. Dans la peau du faucon au ventre blanc, suspendu comme si une corde s'attachait à un point du ciel....

...Bientôt nous ne ferons qu'un avec l'esprit vivant de notre environnement. Nous sommes l'arbre qui s'enroule autour des oiseaux et qui laisse aller ses feuilles au milieu des chênes imperturbables. Nous accueillons Fine la Chatte qui saute de branches en branches, nous sommes les feuilles qui virevoltent. Nous nous posons sur les souffles du matin, hier plaques de chaleur. Du marron, du rouge par touches espacées. Nous devenons la forêt autour des pelouses jaunies...

... La peur s'est effacée, une ivresse l'a remplacée. Nous sommes les splendides crépuscules et observons l'homme et Chocolat le mouton sur la terrasse. Cela crée dans notre coeur une source prête à s'épancher. Les flammes du feu viennent nous chercher, nous craquons, sifflons, soufflons comme un génie qui réchauffe nos âmes...

... Il ne nous manque rien. Maintenant, nous sommes prêts.

Ces derniers passages ont été librement alimentés par le fruit de ce roman, ces citations publiées car elles m'ont émue.

Lu en octobre 2019.
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