Dans la saga des Rougon-Macquart de
Zola, la Bête Humaine est d'autant plus connue qu'elle a fait l'objet d'une adaptation au cinéma par
Jean Renoir que j'ai vu à l'école et qui me laisse encore de souvenirs vivace tant la prestation de Jean Gabin la tête plein de charbon aux commandes d'une locomotive était des plus mémorables
Jean Renoir ayant pris la liberté de transposer l'intrigue d'
Emile Zola à l'époque contemporaine et de modifier un certain nombre de scènes, dont le funeste tableau final cette adaptation BD de "La Bête humaine"colle mieux au roman même si en 80 pages un roman de1000 qui foisonne de personnages et d'intrigues secondaires, n'est pas une mince affaire .
L'intrigue plonge donc son lecteur à la fin du XIXe au coeur de la société française et du monde ferroviaire dans une intrigue sublimée par le dessin de Giorgiani.
Le scénariste Dobbs a respecté à la lettre l'oeuvre originale de
Zola , même en respectant (trop?) fidélement dialogues qui font parfois un peu datés, avec en figure de proue le chemin de fer, symbole violent des grands changements qui s'opèrent au coeur d'une société en pleine mutation.
Zola n'aime rien de plus que fouiller l'âme humaine pour y dénicher ses plus noirs instincts, la Bête du titre en question désignant autant l'homme que la machine, avec un héros dont les pulsions de sexe et de mort semblent pour le moins inévitables et dérangeantes.
Le dessinateur
Germano Giorgiani fait un gros boulot d'immersion et un beau travail de fond dans la peinture sociale d'époque pour décrire ce monde aussi opaque que sombre, et le tout forme une adaptation haletante du chef d'oeuvre d'Émile
Zola, La Bête Humaine.
Lien :
http://www.baz-art.org/archi.. Commenter  J’apprécie         162