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Jean Renoir
La complainte de la butte La lune trop blême Pose un diadème Sur tes cheveux roux La lune trop rousse De gloire éclabousse Ton jupon plein d'trous La lune trop pâle Caresse l'opale De tes yeux blasés Princesse de la rue Soit la bienvenue Dans mon cœur blessé Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux Les ailes des moulins protègent les amoureux Petite mandigote Je sens ta menotte Qui cherche ma main Je sens ta poitrine Et ta taille fine J'oublie mon chagrin Je sens sur tes lèvres Une odeur de fièvre De gosse mal nourri Et sous ta caresse Je sens une ivresse Qui m'anéantit Les escaliers de la butte sont durs aux miséreux Les ailes des moulins protègent les amoureux Mais voilà qu'il flotte La lune se trotte La princesse aussi Sous le ciel sans lune Je pleure à la brune Mon rêve évanoui |
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Pierre-Auguste Renoir, mon père de Jean Renoir
[...] Monet, Sisley, Berthe Morisot et lui avaient décidé de tenter une vente aux enchères publiques à la salle Drouot. Le public manifesta. Un monsieur traita Berthe Morisot de "gourgandine". Pissaro donna un coup de poing à l'insolent. La police intervint. Pas un tableau ne fut vendu.
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Pierre-Auguste Renoir, mon père de Jean Renoir
Renoir découvrait et redécouvrait le monde, à chaque minute de son existence, à chaque aspiration d'air frais par ses poumons. Il pouvait peindre cent fois la même fille, la même grappe de raisin, chaque tentative était pour lui une révélation émerveillée. La plupart des adultes ne découvrent plus le monde. Ils croient le connaître et s'en tiennent aux apparences. Or, les apparences sont vite explorées. De là, cette plaie des sociétés modernes, l'ennui. Les enfants, eux, vivent d'étonnements renouvelés. Une expression imprévue sur le visage de leur mère leur suggère l'existence d'un infini de pensées mystérieuses, de sensations inexplicables. C'est parce qu'il partageait avec les enfants cette faculté de curiosité passionnée que Renoir les aimait tant.
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Pierre-Auguste Renoir, mon père de Jean Renoir
Mallarmé écrivant à Renoir mis cette adresse : A celui qui de couleur vit au trente cinq de la rue du vainqueur du dragon, porte ce pli, facteur Les employés de la poste envoyèrent sans hésiter cette lettre à sa destination, 35 , rue Saint Georges. |
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Pierre-Auguste Renoir, mon père de Jean Renoir
Le public américain n'est probablement pas plus malin que le public français, mais il ne se croit pas obligé de ricaner quand il ne comprend pas.
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Pierre-Auguste Renoir, mon père de Jean Renoir
En échange de mes histoires de guerre, Renoir me racontait des souvenirs de sa jeunesse. L'homme que je croyais être devenu découvrait un Renoir inconnu. le père saississait cette occasion de se rapprocher du fils. je pense maintenant qu'il simplifiait sa pensée pour se mettre à sa portée. Il y réussissait et au cours de ces conversations l'enfant, le jeune homme, puis l'homme mûr me devenaient clairs..... Il y a en tout cas un aspect de lui que je n'entrevoyais même pas à cette époque, c'est celui ayant trait à son génie. |
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Pierre-Auguste Renoir, mon père de Jean Renoir
Les cerfs et les biches sont curieux comme des hommes ! Ils s'étaient habitués à ce visiteur silencieux, presque immobile devant son chevalet et dont les mouvements semblaient caresser la surface de la toile. Longtemps Renoir ne se douta pas de leur présence. Quand il prenait du champs pour juger d'un effet, c'était la débandade. C'est le froissement des sabots sur la mousse, accompagnant l'une de ces retraites, qui découvrit leur jeu. Renoir commit l'imprudence de leur apporter du pain. < Ils étaient constamment sur mon dos, me poussant du museau, me soufflant dans le cou. Parfois j'étais obligé de me facher... Allez vous me laisser peindre, oui ou non ? > |
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Ecrits (1926-1971) : Mon nom est Jean Renoir - Journalisme - Amis et cinéastes - De la mise en scène de Jean Renoir
On imagine souvent les révolutionnaires avec des chemises déchirées, des cheveux hirsutes et un couteau entre les dents. Or, en étudiant la révolution, on s'aperçoit qu'elle a été faite par des hommes normaux, intelligents et de fréquentation agréable. Evidement, mes personnages ont les cheveux longs et leurs costumes se rapprochent de ceux que portaient nos arrière-grands-parents, voici 150 ans. Quant au langage révolutionnaire, il n'est pas plus bizarre que celui employé aujourd'hui dans nos réunions électorales... A propos du film "La Marseillaise" |
(Super facile) Combien d'enfant a Son Goku ?