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Citations sur La Scène primitive (7)

J’irai plus loin


Extrait 2

— Je ne vous quitte plus La nuit je suis la barque
Qui ne pourrait sans vous rompre ses amarres.

— Vous mentez par ma personne interposée
Mais j’habite un miroir où vous êtes éteint.

— J’irai plus loin plus loin pour accoster votre rivage
Ce rivage du corps qui déserta sa peau.

— Vous cherchez un rivage et je ne suis qu’une île
Au grand large du corps que vous ne pouvez voir.
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J’irai plus loin


Extrait 1

— Je ne sens rien de moi crever votre écriture
Je suis la page blanche et l’encre reste en vous.

— J’écris pourtant sur vous Votre corps est ma table
Les mots me sont dictés par votre parchemin.

— Je ne suis pas l’objet que vous croyez décrire
De chair de sang vous évidez ce que je suis.

— Penser à vous s’infuse en mes veines
Que vous n’ayez qu’un sens m’est inadmissible.

— Vous faites bifurquer ce sens imaginaire
De mon fleuve secret vous ignorez le cours.

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Vous ne serez plus là


Un soir vous reviendrez
je ne serai plus là
L’effluve des lilas
dans la tresse des rues
En avril quand les branches jouent
leur partition stellaire
En avril quand l’éclat
du soleil se pigmente
Vous verrez sur la vitre
se peindre la buée
De toute notre vie
en souvenir muée
Notre vie si semblable
à celles qu’on ignore
Mais qui sut nous apprendre
la langue de l’aurore
Un soir je reviendrai
vous ne serez plus là
Mais aimer dans l’absence
doublera ses lilas.
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Ne parlez pas


Extrait 2

Ne parlez pas Ne parlez pas Vous êtes
Un cercle du silence qui gravite
[…]

Lorsque vous plongerez sans masque au fond des choses
Au fond des mots frôlant des monstres albinos
Peut-être glisserez-vous vers nos points de rencontre
Entre deux nuits Entre deux langues naufragées
Là où l’éveil survit en sa gangue émeraude
Là où gît l’épave camouflée des désirs
Ne parlez pas Ne parlez pas Votre silence
Est le silo où l’on engrangea tous les grains
Ceux de l’assomption et ceux de la pensée
Et ceux qui germent dans nos songes sous-marins.
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Ne parlez pas


Extrait 1

Ne parlez pas Ne parlez pas Vous êtes
Un cercle du silence qui gravite
Jusqu’au cœur de la terre et jusqu’au bord du temps
Le silence vous vêt de son surpassement
Hors de soi hors du sang Écoutez battre
Métronome le pouls du monde époumoné
Ne parlez pas Toute parole est carnassière
Fourrure d’un renard qui cache ses rapines.

Ne parlez qu’avec les racines
que la langue en vous enterra
ce que votre bouche taira
reviendra nourrir l’origine.

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L’amour la mer


Je voudrais être l’eau de mer quand vous nagez
Vous ensevelir entière dans le sel
L’iode et le goémon Le bleu qui ne peut pas finir
Pour vous couvrir je voudrais être drap des algues
Votre corps archipel serait mien Totalité
De matière qui se souvient et ohaque mouvement
Chaque esquisse de vous des bras des jambes
Serait appartenance à mon statut océanique
Vous sur la balance de la vague divagante
Tout le corps allégé l’âme liège qui flotte
La bouche respire au rebord La peau reprend en boucle
Partition de l’eau le corps enfin s’y raccorde
Et l’eau qui compose la chair se change en souffle
Fente d’air pur passage à l’extrême de soi
L’ œil rame avec la vue Le cœur en battant crawle
À longs brassages de ressac et de cadences
L’amour la mer soudés profond en voyance scellés
Pour le voyage illuminé des revoyures.

Sans jamais recommencer
la mer est autre rive à la pensée
l’immense est un appel en vous.
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Où sont nos clés ?


Nous devons à notre karma
L’indéchiffré de nos rébus.

Je suis criblé de vos questions
Comme un champ par ses graminées.

Qui sommes-nous que faisons-nous
De l’étreinte qui nous renoue ?

Que semons-nous de notre corps
Sinon l’alphabet qui nous manque ?

Sommes-nous ce que nous rêvons
Destin qui nous laisse sans but ?

Nous ne sommes rien pour ce monde
Que moitié du jour dans la nuit.

Moitié d’amour dans la misère
Des désirs qui nous ont perdus.

Seule la pierre nous ressemble
Qui sait de nous quoi révéler.

La pierre dans le lit du fleuve
Gardienne de toutes nos clés.
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