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Critique de okang


Ragtime de E. L. Doctorow est un condensé intéressant de plusieurs histoires individuelles et familiales de l'Amérique du tout début du XXe siècle.

L'ensemble est bien écrit, bien que le style laisse parfois transparaître l'époque des années 1970 durant laquelle l'ouvrage a été publié.

Dans cette série d'histoires qui s'entremêlent plus ou moins, Doctorow propose de croiser des personnages de différentes couches sociales qui incarnen les États-Unis de l'époque : la famille wasp bourgeoise et (presque) parfaite, les Noirs entre reconnaissance sociales et discriminations, l'immigré juif en quête aussi de reconnaissance, etc.

Deux personnages sont touchants dans l'ouvrage : le magicien (historique) Houdini, dont l'attachement à sa mère et ses obsessions à jouer ses tours le rendent très humain et très sympathique. Et Tateh, le père juif immigré qui cherche un avenir meilleur pour lui et sa petite fille.

Un personnage ridicule à relever est celui de J. P. Morgan, richissime (historique aussi) industriel, obsédé par l'immortalité divine des pharaons, finissant par incarner un pagano-capitalisme qui vire au pathétique. Son homologue Henry Ford est moins ridicule que détestable à souhait.

Les femmes sont omniprésentes entre la force intérieure incarnée par la petite fille de Tateh, la mère de famille wasp qui recueille le bébé orphelin noir, ou encore Emma Goldman, l'anarchiste (historique elle aussi). Ces figures féminines sont mises en valeur et suscitent l'admiration du lecteur.

Le rêve américain dans sa pluralité sociale qui le compose semble ainsi être le corps même de ce livre. Une belle découverte.

Il manque cependant quelque chose d'imperceptible dans ce livre qui ne lui permet pas d'être aussi appréciable que cela. Un véritable fil conducteur ? des histoires inachevées ? la raison de sa rédaction ? qu'a voulu dire son auteur ?

Il manque réellement quelque chose à cet ouvrage, ce qui n'empêchera pas tout lecteur de l'apprécier.
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