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Critique de Littecritiques


Les éditions Tishina ont encore frappé… ! Je ne sais comment qualifier l'oeuvre, je lis BD, opus, roman illustré mais mon coeur crie oeuvre d'art. Oui, c'est ça, il s'agit d'une oeuvre d'art. Il m'est arrivé, parfois, de corner les pages de mes livres, même d'en surligner certains passages, pour me souvenir, en un survol, d'une phrase que j'avais tant aimé. Avec les éditions Tishina, j'apprends à lire autrement : j'apprends à lire en écarquillant les yeux, en prenant soin de bien tourner ma page pour ne pas l'âbimer, en cherchant chaque détail des mots dans les illustrations des artistes et chaque fois, c'est un enchantement.

L'oiseau Canadèche, c'est l'histoire d'un oiseau, de Titou et de son vieux pépé Jake, trio assez surprenant aux premiers abords. D'autant plus surprenant que tous trois n'étaient sans doute pas destinés à cohabiter. Ils sont si différents par tant d'aspects mais depuis quand l'amour a besoin de points communs ? C'est donc un roman qui parle d'amour, de filiation, de partage, de choses simples, en somme.

C'est un roman très court, on se dit trop court, en le refermant. Puis, les minutes, les heures qui suivent, permettent de se rendre compte que la furtivité de celui-ci ajoute à sa beauté. Il serait plus long qu'il ne serait pas pareil. Il fallait de quelques pages seulement pour apprendre à découvrir ces personnages et les apprivoiser. Il suffisait de quelques pages pour voir cet oiseau boulimique se dandiner, Titou grandir et pépé Jake s'adoucir.

Cette sobriété textuelle est élégamment racontée par les dessins de Tom Haugomat. Des couleurs aux tons pastels, des dans des nuances de bleu, rouge et vert ; il en aura peu fallu à l'artiste pour nous donner à voir près de deux cents illustrations oniriques, à peine posées sur le papier qu'elles semblent presque sur le point de s'envoler. La jaquette, elle aussi, si intelligemment pensée, nous donne à voir deux panoramas somptueux et dont les rabats se déploient à la manière de deux ailes.

C'est un roman cyclique me semble-t-il, car, s'il commence tristement par la mort, il se finit par la vie, ou comme dirait pépé Jake, par une immortalité finie.

Lien : https://littecritiques.wordp..
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