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Critique de Imeine


Werner est un soldat allemand passionné de radios et de sciences, tandis que Marie-Laure est une jeune française aveugle. le récit met en parallèle leurs deux vies, nous faisant avancer pas à pas dans leur histoire, toutes deux symboles d'une population. Werner est la génération des Allemands qui n'avaient pas le choix ; Marie-Laure est la génération des Français qui se cachaient et mettaient en suspens leur vie en attendant que le monde se stabilise sous leurs pieds.

Toute la lumière que nous ne pouvons voir est bien plus qu'un énième récit de la Seconde Guerre Mondiale. L'auteur, habilement, mêle le passé et le présent pour maintenir un suspense insoutenable qui nous force à toujours tourner plus vite les pages, à ne jamais s'arrêter, effet accentué encore par les petits chapitres. J'admire Anthony Doerr aussi pour son écriture majestueuse, tantôt lourde, rapide, suffocante, tantôt légère, ensoleillée, qui plonge le lecteur dans les personnages.

Et les personnages. Ah les personnages ! Werner, Marie-Laure, Etienne, Frédérick, Volkheimer et tous les autres, tous, chacun à leur manière, sont uniques mais ils ont un point commun : ils sont vivants, ils sont des images qui s'agitent devant nos yeux, dont on a la chance d'apercevoir la bourrasque intérieure.

Le cadre lui aussi est magique : une Allemagne totalitaire, dont la jeunesse subit la politique, Saint-Malo, la ville assiégée par les bombes, lieu magique fait d'une plage douce et de puissants remparts.

Rien, dans ce roman magistral, ne m'a fait soupirer en me disant que bien sûr, c'était trop beau, il y avait forcément un petit défaut, il fallait juste que je le cherche bien. Non, aucun. J'ai marqué au fur et à mesure les passages que je trouvais sublimes d'un post-it et en refermant définitivement, je ne peux que constater, sourire aux lèvres, que ces petits post-it jaunes sont plus de trente…

En bref, un prix Pulitzer largement valu pour Toute la lumière que nous ne pouvons voir.
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