Citations sur Nouvelle mère : Un témoignage libérateur et féministe sur la .. (24)
Quand j'ai fait famille, ça m'a pris du temps mais j'ai laissé partir le regard de ma mère. Les règles de ma mère. Pour créer les miennes, dans ma maison. Là où je peux crée mes propres règles et m'ouvrir grand les bras à moi-même et dire : ici tu appartiens.
Je mets cinq étoiles au livre de Cécile Biherty-Bigara car c'est je pense un livre rare, un livre écrit avec le coeur et ce coeur osé exprimer ici ce qui peut déranger beaucoup : les difficultés liées à la maternité.
Devenir mère est une belle expérience mais certaines la vivent mieux que d'autres. Pour l'auteur, cela a été une expérience difficile, même si remplie d'amour.
Je déconseille cette lecture aux femmes souhaitant être mère mais ne l'étant pas encore car le livre montre beaucoup les aspects difficiles pouvant être vécus par une jeune mère. Par contre, si vous êtes déjà maman, vous devriez vous reconnaître à plusieurs reprises.
Ce livre est très humain. Cela m'a fait du bien de le lire car il exprime certaines émotions que j'ai pu ressentir dans mon expérience de jeune maman. Toutefois la maternité a été pour moi une expérience bien plus belle que pour Cécile. Nous sommes toutes différentes, heureusement, mais je pense toutefois que chaque mère devrait se reconnaître à un moment ou un autre dans ce très intéressant livre.
Le sommeil de mon fils est l’endroit où j’atteins mes limites. C’est encore à ce jour l’axe sur lequel tournent mes journées et ce qui délimite les bonnes des mauvaises. Le monde est rempli de choses effrayantes mais rien, absolument rien, ne me fait plus peur dans la vie qu’une sieste qui s’annonce catastrophique. (p. 71)
Si tu penses que tu es sur le chemin de l'éveil spirituel, va passer une semaine chez ta famille.
J'ai envie de le corriger: si tu penses que tu es sur le chemin de l'éveil spirituel, aie un enfant. Ou plusieurs.
Cette maternité est vraiment une seconde chance à la vie. Je suis reine dans mon royaume. Dans mon royaume, je préfère décevoir tout le monde que me décevoir moi-même.
Je mérite du repos. Je suis importante aussi. Je me questionne souvent sur mon égoïsme et mon envie d’avoir du temps pour lire, des choses intellectuelles à me mettre sous la dent, sur mon besoin d’évasion et de confort, un petit peu tous les jours. (…) Transmettre la vie ne dispense pas de la vivre. Le sommeil est ma limite. C’est ma honte de mère.C’est le moment où les autres peuvent voir que j’ai baissé les bras, que mon compagnon peut faire des choses que je n’arrive pas à faire. Le moment où je regarde à l’intérieur de mon coeur et où je ne vois que de la noirceur, un état post-traumatique. Laissez-moi partir, aidez-moi, faites que ça cesse, pourquoi pourquoi pourquoi. (p. 69)
Il n’y a rien qui puisse réparer ce qui se sent cassé. (p. 54)
Si j’ai une heure juste pour moi dans la journée, je suis désormais capable d’en aspirer tout le jus réparateur comme une folle jusqu’à ce que mon éponge soit aussi remplie que celle d’une reine dans son palais. (p. 53)
Je suis la fille d’une femme pour qui maternité a signifié l’arrêt de sa propre vie. Son choix, ses conséquences vivent en moi. Trente ans après le lit froid parisien et la maison chaude mexicaine, où ma mère a fait le choix entre sa vie et ses filles, j’ai fait le mien. Ce sera lui et moi. (p. 109)
J’étais si prête à m’effacer toute entière. (…) Mais j’ai quand même été déprimée, j’ai quand même passé dix mois sans dormir et un an à faire pipi en éternuant. C’est essentiel et révolutionnaire de donner ce temps de récupération et d’ajustement aux jeunes mamans. C’est encore rare que ce soit le cas. Mais tant que ce sera rare, on continuera à croire que c’est une baguette magique qui pourrait nous épargner toutes les souffrances du post-partum. Ce n’est pas un miracle. Il n’y a pas de miracle pour peindre un tableau parfait après la naissance d’un bébé. La partie la plus difficile d’une naissance, c’est l’année juste après. C’est l’année où l’âme d’une femme doit accoucher de la mère à l’intérieur d’elle. C’est un accouchement bien plus long et difficile que le premier. (p. 107)