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Critique de Virginie_Vertigo


Agnès Schmitt est une femme d'une soixantaine d'années internée dans un asile. le docteur Behrend, qui l'observe depuis près de deux ans, peine à comprendre comment sa patiente a pu tomber dans la folie, la dissociation. Il finit par lire son journal intime.

On découvre qu'Agnès n'a été regardée qu'à travers ses rôles d'épouse et de mère. Elle-même découvre tardivement ce qu'est une femme hors de ces rôles que la société lui impose et dont elle se plie volontiers malgré quelques regrets : "Je ne manquais de rien, sauf de la possibilité de lire davantage".
Son époux décédé, ses filles mariées, elle prend peu à peu conscience de sa véritable identité. Cette quête se fait par des voyages aussi bien intimes (par la tenue d'un journal) qu'extérieurs (avec des séjours en Italie par exemple). La lecture est aussi vue comme un voyage vers les autres et vers soi-même. Elle finit par se rendre compte des masques qu'elle et les autres portent. Cette plongée en elle-même et cette prise de conscience ne peut que la troubler : "Suis-je vraiment Agnès Schmidt ?"

L'utilisation de la folie dans la nouvelle permet de mettre en évidence le prix d'une vie trop longtemps reléguée au second plan. La découverte du soi devient terrible à supporter car elle suppose le deuil de ce que l'on n'a pas été, d'où ce titre "Deviens celle que tu es". Avant qu'il ne soit trop tard.
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