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Critique de Nastasia-B


Gruffalo, c'est d'abord un fantastique succès commercial. À peine sorti, on se l'arrache si bien qu'en moins de temps qu'il ne le faut pour l'écrire, cet album est presque instantanément devenu un classique de la littérature jeunesse.
Une réussite telle qu'on en a tiré une suite et des films d'animation qui ravissent les enfants.
C'est vrai que cette histoire est bien ficelée : simple, itérative, surfant sur les ressorts classiques de petits héros malingres se déplaçant dans une forêt terrifiante et risquant de se faire dévorer qui par un loup, qui par un ogre et s'en réchappant grâce aux pouvoirs combinés de sa ruse et de son sang froid.
Julia Donaldson a donc l'astuce de détourner des Petit Poucet ou Petit Chaperon Rouge pour en faire une petite souris cheminant dans un bois très sombre.
Elle ré-arrange à sa sauce des scenarii connus des enfants tels que le Loup Et Les Sept Chevreaux ou Les Trois Petits Cochons où les héros sont confrontés plusieurs fois au méchant, si ce n'est qu'ici, le méchant change à chaque fois. Il s'agit d'abord d'un renard, puis d'une chouette et enfin d'un serpent.
Et comme tout cela ne suffit décidément pas, il faut aussi qu'il y ait un ogre et une sorcière, personnage gigantesque et surnaturel, plus effrayant à lui seul que tous les autres réunis, d'une laideur à faire pâlir et d'une force à faire frémir.
Vous avez reconnu, bien évidemment, le gruffalo, contraction en anglais de grizzly bear et de buffalo (ours grizzly et bison).
Le tour de passe passe réside dans le fait que cette modeste souris échappe à ses prédateurs en prétextant un rendez-vous imaginaire avec un animal terrifiant lui aussi imaginaire qu'elle nomme gruffalo et en affirmant que cette terrible créature se délecte communément du prédateur en question.
Si par hasard, vous ne connaissiez pas l'histoire, je m'en voudrais de vous en dire davantage.
Sachez seulement que l'auteur prétend s'être inspirée d'une histoire du folklore chinois où un renard finit par devenir la terreur d'un tigre.
Les illustrations d'Axel Scheffler fonctionnent à merveille et fourmillent de petits détails que les enfants prennent plaisir à repérer.
En somme, une valeur sûre pour les enfants de 2 à 6 ans, mais je dois vous laisser car ce petit avis a un rendez-vous avec un gruffavis.
- Un gruffavis ? Qu'est-ce qu'un gruffavis ?
- Comment ! vous ne connaissez pas les gruffavis ? Ils sont tranchants, inexorables, toujours vrais.
- Ah bon ? Alors ils ne doivent pas valoir grand-chose...
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