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Critique de xalatan


Un roman historique magistral, raconté d'une belle écriture contemporaine, avec un léger humour. L'humour, on en a besoin pour suivre la tragédie de la mainmise des communistes Chinois sur cette partie du Tibet.

Le contexte historique est très bien présentée dès le début, dans la préface de la traductrice, Françoise Robin.
Ensuite nous suivons les péripéties romancées de Yak Sauvage Rinpoché, un lama très respecté avant l'invasion, qui va s'avérer être plutôt opportuniste, quitte à bafouer ses croyances et à moucharder sur ses compagnons de misère, tout en ponctuant le récit de ses réflexions désabusées sur l'impermanence des choses, la rétribution des actes blancs ou noirs, et sur le bardo, le monde intermédiaire après la mort.

La narration des évènements n'est pas chronologique mais je l'ai trouvée parfaitement maîtrisée par l'auteur, il sait où il veut nous emmener. Et la préface nous renseigne sur la chronologie.

Ce que l'auteur nous raconte, c'est la destruction d'un peuple, l'anéantissement, l'écrasement des volontés, de l'identité, des croyances et de l'individu lui-même, transformé en « robots de labeur », crevant de faim (littéralement), de folie, d'épuisement ou de froid. Ainsi après avoir déboisé toute une forêt, ne trouvent-ils plus de bois pour se chauffer. de nombreux suicides parsèment le récit et l'eau de la rivière devient vite polluée suite aux cadavres qu'on y déverse.

Le roman couvre une période de vingt ans après laquelle tout a changé et tout l'univers de Yak Sauvage a disparu.

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