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Critique de Denis_76


RESPECT !
Ils ont sauvé la France, ils ont versé leur sang pour que nous restions libres.
C'est plus qu'un vibrant hommage aux poilus de 14 : c'est une auto-biographie. Car il y était, Roland Lécavelé, dit Roland Dorgelès, biffin dans les tranchées de l'Artois et de l'Argonne.
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Les croix de bois sont celles que les soldats plantaient après avoir enterré leurs copains de sections.
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Jacques est mobilisé dans l'infanterie. Il observe une amitié improbable entre les "copains" de l'escouade , et notamment entre Sulphart, le vieux de la vieille qui charrie tout le monde, et Demachy, le nouveau, parfumé. Il y a aussi Bouffieux, l'éternel planqué qui trouve toutes les astuces pour ne pas monter en première ligne, puis Vieublé, le Parigot provocateur, Fouillard le râleur, Broucke le Chti, qui va au poste de veilleur à la place de Bouffieux-le-trouillard et qui meurt une minute après, Bréval, le cabot, Morache, le lieutenant qui la ramène alors qu'il se planque lors de l'attaque...
Et puis il y a les "Boches", les shrapnels allemands, nos obus calculés trop courts qui tuent les nôtres, nos 75 contre leurs 88, et les tranchées et les goulots, les attaques, les champs et les trous d'obus couverts de morts.
Et surtout il y a les copains qu'on voit tomber raides morts, ceux, trop blessés pour fuir vers l'arrière, qui appel lent faiblement pour que les copains les ramènent dans les tranchées :
"Et maintenant, ils ressuscitaient l'un après l'autre, ils semblaient tous se lever pour un suprême appel : Bréval, Vairon, Fouillard, Noury, Bouffioux, Broucke, Demachy... Et leurs voix répondaient : Mort, mort, mort..."
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Paul Emile, mon grand-père paternel Lorrain est né Allemand entre 1870 et 1914 : il a fait la Légion pour se battre avec les Français et redevenir Français ;
Albert, mon grand-père maternel Normand a fait la guerre de 40 ; leur d'une attaque, ils n'étaient plus que trois, il a ramené ses deux camarades en Normandie, l'un des deux sur son dos.
Mon père et moi-même avons fait le service militaire.
J'aime mon pays, mais ne suis pas prêt à tuer pour lui.
L'invasion par des étrangers n'est pas l'idéal, on a vu ça sous Hitler, mais Dieu soit loué, en Europe on a compris la valeur de la vie humaine.
Je dis comme Micromégas : "Pourquoi se battre pour une motte de terre ?"
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Il n'y a plus qu'à faire comprendre au reste du monde la valeur de la vie humaine ;
il n'y a plus qu'à faire comprendre PRATIQUEMENT aux riches le malheur des pauvres ;
il n'y a plus qu'à faire comprendre PRATIQUEMENT à tout le monde la valeur "écologie".
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Il y a encore du boulot !
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