AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de EmiLieDesLivres


Difficile de trouver les mots justes pour parler de Tempêtes et brouillards. D'ailleurs une lecture n'a pas suffi, une deuxième a été nécessaire pour m'imprégner de cette histoire et surtout prendre conscience du poids des mots.

Décortiquons d'abord l'écriture de Caroline Dorka Fenech - découverte avec son premier roman Rosa dolorosa, véritable coup de coeur de l'année dernière. Ici, chaque mot a sa place, on sent qu'il n'a pas été choisi mais s'est imposé, celui-là et pas un autre, pour sa force, pour l'onde de choc s'en dégageant. L'écriture transpire d'une douleur profonde, sourde. D'une urgence, même. Les émotions ne sont pas justes posées sur du papier, elles vivent et enveloppent le lecteur, désormais pris au piège d'un sentiment qui semblerait être sien tellement il est fort.

Le sujet du roman maintenant. Un père quitte tout pour refaire sa vie dans un autre pays où en plus d'épouser une très jeune femme il fait sienne d'une nouvelle religion et ne fera rien de moins que déshériter ses enfants.

Haine, amour, abandon, pardon, culpabilité, jalousie, regrets, renoncement, renouveau... Mille sentiments se succèdent, se juxtaposent. L'autrice nous prend la main pour partir à la découverte de ce père particulier et se perdre dans le méandre de son coeur torturé.

Roman clairement introspectif, il m'a parfois été difficile de lire tant mon empathie pour l'autrice / victime m'a embarqué, j'ai souffert comme jamais pour elle.

En toute honnêteté, je suis perdue dans mon ressenti sur ce roman. L'écriture et la force en résultant sont sublimes c'est indéniable, mais j'ai été mal à l'aise par cette mise à nu sans concession d'une longue liste d'états d'âme allant à l'encontre de ma pudeur personnelle.

Clairement, une lecture qui m'a bouleversé... Les mots sont encore là, longtemps après avoir refermé le livre, alors, c'est bon signe !
Commenter  J’apprécie          40



Ont apprécié cette critique (3)voir plus




{* *}