La fille qui murmurait à l'oreille des fauves

je vais me rapprocher à nouveau des oiseaux et de tous les mulots qui vivent autour du zoo. Je les rencontrerai et je soufflerai , mais avec le confinement, ce n'est pas facile, je ne peux pas sortir comme je veux. Je demanderai aux chats errants de mener l'enquête pour moi. Ce tigre, on va le retrouver, et on connaîtra la raison de sa fugue !

- Mais c'est de la magie ! avait remarqué Ombeline en riant.
- Pas du tout ! C'est une forme de sensibilité différente. (p.13)

On fabriquait des remèdes soi-disant miraculeux à partir d'animaux. Elle espérait qu'en 2035, plus rien de ce genre n'existait.
Ombeline n'aimait pas beaucoup l'époque actuelle. La planète était de plus en plus polluée. Le climat se réchauffait plus rapidement que les estimations du début du siècle ne l'avaient prévu. Toutefois, espérait-elle, les animaux n'étaient plus sacrifiés pour des légendes.

Ombeline communiquait avec les animaux. On ne peut pas dire qu'elle leur parlait, aucun son ne sortait de sa bouche. Elle n'imitait pas leurs cris non plus, même si elle les connaissait parfaitement. Elle était d'ailleurs douée pour les chants des oiseaux.
Non, quand elle voulait communiquer avec eux, elle ne chantait pas, n'aboyait pas, ne couinait pas. Ce qu'elle faisait était bien différent.

Chacun était confiné chez soi. Ombeline n'avait pas un "chez-soi" comme on peut l'imaginer quand on a une vie de famille. Ombeline vivait dans un orphelinat depuis qu'elle avait cinq ans.