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Critique de nanouche


Intissâr Mohsen vit dans Le Quartier américain, quartier pauvre de Tripoli, au Liban, qui s'étage sur une colline. Elle travaille comme femme de ménage chez Abdel-Karim Azzâm, un fils de riche famille dépressif qui reste enfermé chez lui le plus clair de son temps. Ismaïl, le fils d'Intissâr, s'est engagé pour faire le djihad en Irak.

Le roman croise les itinéraires de ces trois personnages en aller-retour entre passé et présent. Abdel-Karim a vécu à Paris où il est tombé amoureux d'une ballerine serbe. Après la disparition soudaine de celle-ci il est rentré au Liban où il passe ses journées à dormir et ses nuits à boire et à écouter de la musique d'opéra. Adolescent désoeuvré, gentil garçon attentif à sa mère et à son petit frère handicapé, Ismaïl a trouvé un sens à sa vie dans l'islam radical et a été chargé de mener un attentat-suicide près de Bagdad. Intissâr est le lien entre ces deux hommes, femme déterminée et courageuse qui fait vivre sa famille. Son mari Bilâl est un traumatisé des violences de l'occupation syrienne.

A travers les histoires de ses personnages Jabbour Douaihy montre bien la violence d'une société très inégalitaire gangrénée par le clientélisme et la corruption sur fond de guerre civile. Il y a de belles descriptions des paysages urbains et je suis passée d'un sentiment de nostalgie et de mélancolie en lisant les chapitres consacrés à l'enfance d'Abdel-Karim à une impression de gâchis avec le présent d'Ismaïl et de ses amis, petits durs du Quartier américain recrutés par des prédicateurs radicaux. C'est une lecture que j'ai appréciée.
Lien : http://monbiblioblog.revolub..
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