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Critique de Charybde2


Grande maestria pour un bon roman "noir de grand banditisme".

Publié en 2012, ce roman de Sébastien Doubinsky s'apparente à un exercice de style, disons-le nettement même si le mot est bien galvaudé, très jubilatoire.

Maîtrisant parfaitement les codes du "noir de grand banditisme", l'auteur habituellement subtilement politique nous livre ici un récit bref et haletant, où l'on imagine sans peine des Gabin, Ventura ou autres Robert Dalban incarnant toute une faune au milieu de laquelle ce parrain du milieu parisien, largement "rangé" en Espagne depuis que sa femme, amour de sa vie, est aux prises (perdantes) avec M. Alzheimer, est brutalement rappelé au front lorsque son fils et successeur est assassiné... Dévoilements soudains, violence dans les échanges pas du tout tempérés, vieux caïds angoissés, jeunes loups fringants qu'il s'agit peut-être de calmer, lois d'honneur du milieu appliquées sans doute sans grand discernement : les ingrédients sont là, et emportent le lecteur.

Un très bon moment, du brio, peut-être juste le regret fugitif de moins sentir que d'habitude l'imagination poétique et politique de "l'autre" Doubinsky, mon préféré, celui de "Quien Es", de "Fragments d'une révolution" ou de "La trilogie babylonienne". Ceci dit, cette toute petite déception ne devrait pas durer : je viens de me procurer, dans un repaire d'occasions, le tout premier roman du maestro, "Les vies parallèles de Nikolaï Bakhmatov", et m'en réjouis d'avance...
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