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Critique de bdelhausse


Dalila Doufene nous raconte sa vie. Une vie simple, faite de foi en l'homme, en l'autre. Une vie bafouée, faite de mensonges et d'atermoiements. Une vie de combat pour sa fille qui ne demande qu'à connaître son père.

En fait de père, cette petite puce n'aura droit qu'à un lâche géniteur qui s'est barré à l'annonce de la grossesse de Dalila Doufene. Et qui se défile entretemps.

L'auteure raconte simplement, mais courageusement, avec conviction, son parcours. Mère célibataire. L'accouchement. La débrouille. Les petits boulots précaires. L'avocate. le père. Cela sonne comme des clichés, mais ils sont réels.

Le parcours commence réellement en 2006 avec l'arrivée de Jade. Et en 2015, il n'était pas terminé. Quel gâchis. Quelle misère. Quel pauvre type... Jade a droit d'avoir un père, pas une sorte de coui... molle qui se défile.

Ce récit mené avec courage montre la distance qui reste à parcourir dans notre société. Dalila Doufene commence par un récit biographique, et termine en pamphlet féministe. Ben oui ! Par la force des choses, son combat devient féministe. Un homme a le droit de ne pas se soumettre à un test ADN... L'inégalité règne encore dans bien des domaines. Et celui de la maternité/paternité n'est pas le moindre.

Ce récit n'égale sans doute pas la "grande littérature" qui se vautre dans La Grande Librairie, mais il est écrit avec les tripes et le liquide amniotique. Et cela vaut toutes les encres du monde. Cela se lit comme un polar, d'une traite.

Le seul bémol vient de ce que nous ne connaîtront jamais le dénouement. le récit se termine devant un nouveau report, une nouvelle procédure invoquée par le pitoyable géniteur pour "faire valoir ses droits"... Pense-t-on un instant à l'enfant?

Au passage, bravo à l'éditeur Baudelaire pour permettre la publication (à compte d'auteur, sans doute) de récits qui en valent la peine.
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