A la bibliothèque locale, j’ai déniché une dizaine de livres rares sur Pouchkine. A part ça, j’ai relu sa prose et ses articles. Ce qui m’interessait le plus, c'était son indifférence olympienne . Il était prêt à adopter et à exprimer n’importe quel point de vue, s'efforçant d’atteindre toujours le plus haut point d’objectivité. Telle la lune qui éclaire la route aussi bien au fauve qu’à sa proie.
p.72
La vodka est chose naturelle pour un écrivain russe. Quant aux conséquences, c’est l’affaire de Dieu.
Le feuillage au dessus de ma tête vibre légèrement au son des moustiques. Les nuages passent, aussi beaux que sur un écran de télévision. Même la toile d'araignée semble là pour faire joli.
Je suis prêt à fondre en larmes, en sachant pertinemment que c'est là l'effet de l'alcool. L'harmonie a trouvé refuge au fond de la bouteille.
Je me répète :
- Pouchkine aussi avait des dettes et des relations difficiles avec le pouvoir. Et il avait également un problème avec sa femme. Sans parler de son mauvais caractère ...
Ca n'a pas empêché qu'on lui ouvre un musée. Quarante guides racontent son histoire. Et tout le monde aime Pouchkine à la folie.
Où étiez-vous donc à l'époque, chers admirateurs, on se le demande à Et qui méprisez-vous si unanimement aujourd'hui?
Je m'endors sans avoir obtenu de réponse à mes questions.