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Critique de Fon95


La Compagnie Blanche est le premier roman que je lis du créateur de Sherlock Holmes. N'étant pas vraiment attiré par les aventures de ce dernier, j'ai opté pour un des romans historiques de l'écrivain, ses oeuvres les plus abouties selon lui.

Celui-ci nous emmène au 14e siècle, en pleine guerre de cent ans, vadrouiller à travers l'Angleterre et la France, entouré de la plus honorable et aimable société. Vous l'aurez compris, la plume est quelque peu surannée, mais cela participe évidemment au charme de celle-ci, facilitant l'immersion dans cette oeuvre difficile à cerner.
La trame est pourtant élimée: une quête initiatique, un jeune protagoniste ayant passé sa courte vie reclus dans une abbaye, une belle promenade, de la chevalerie et des combats, l'Amour et l'Honneur... rien de bien original, même pour l'époque, mais l'oeuvre n'en est pas moins captivante pour autant.

Notre jeune ami, Alleyne de son prénom, est le cadet d'une noble famille sur le déclin, dont il est d'ailleurs le dernier représentant avec son frère. Son père, en le confiant aux moines, laissa comme consigne de lui laisser découvrir le monde à ses vingt ans, et ce durant une année.
Partant dans l'optique de faire la connaissance de son frère dans le domaine familial, une foule de contretemps et de personnages bigarrés vont très rapidement contrarier ses projets, lui faire traverser la Manche, et courir les routes de France et de Navarre.

Les personnages d'abord. Conan Doyle nous présente une ribambelle de personnages plus caricaturaux les uns que les autres, bien qu'ils soient attachants. Un chevalier qui voit matière à gagner de l'honneur ou à lancer un défi à chaque coin de rue, un vétéran bourru mais au coeur d'or, notre jeune clerc, l'innocence et la pureté personnifiées... Les dialogues sont de la même trempe, et ce côté naïf, voire niais parfois, est omniprésent.
L'histoire est assez invraisemblable, même si adroitement imbriquée dans les faits historiques desquels nous seront témoins au fil de la lecture. Les chapitres s'enchaînent rapidement, et le rythme ne faiblit que très rarement, même si l'auteur démontre un certain penchant pour les descriptions.

Pas vraiment ma définition du roman historique, nous sommes plutôt dans une vision idéalisée du moyen-age et de ses valeurs, en ne s'éternisant que très peu sur les horreurs de la guerre, de la famine, et autres malheurs récurrents de cette période de l'Histoire. La Compagnie Blanche n'en demeure pas moins une lecture plaisante, agrémentée de quelques touches d'humour fort appréciables, mais souffrant d'un aspect caricatural, propre à la fois au thème (la chevalerie) et à l'époque de son écriture. Mais il reste, malgré tout, de fortes chances que je m'intéresse d'ici peu à Sir Nigel, considéré comme la deuxième partie, malgré les quinze années qui les séparent.
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