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3,78

sur 38 notes
Un road-trip au coeur de la plus grande catastrophe mondiale
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En voilà une bien étrange expérience que ce récit. Depuis quelques temps, je lis des romans & essais consacrés à l'explosion nucléaire sur le site de Tchernobyl. Récemment même, j'ai visionné l'excellente mini-série anglaise Chernobyl" retraçant heure par heure cet accident, ses conséquences directes.
Puis également le célèbre jeu vidéo russe "Stalker" qui propose une immersion totale dans la ville fantôme Pripyat. Il est clair que cet endroit appelé "la Zone" , lieu d'exclusion, fascine diablement.
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La couverture N&B de la roue enneigée de Pripyat, un jeune homme en combinaison noire attire irrémédiablement l'oeil.
On sent qu'on va abandonner notre nid douillet pour se faufiler dans un no-man's land, un endroit hanté voire maléfique qu'est cette fameuse Zone.
Cet endroit encerclé, délimité, interdit pour tous les êtres vivants puisque contaminée par des milliers de particules radio-actives.
Est-elle vide? Que non, puisque des ouvriers y travaillent, des touristes pour immortaliser quelques lieux devenus mythiques (tels la piscine, la roue foraine, le centre culturel...), les Babushkas, ces grands-mères natives du coin faisant fi de la nocivité, et.....les stalkers.
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Justement, on va en rencontrer un. Notre héros (le narrateur) revient sur les lieux de son enfance (qu'il a dû quitter précipitamment ) pour chercher la vérité (les dessous) de la catastrophe. A la lumière de ce que nous savons (ce qu' on a bien voulu nous montrer), il reste des zones d'ombre quant aux causes de l'accident.
C'est donc presque une quête identitaire que l'on aborde ici. Avec un soupçon de mystère et d'inquiétude.
Le roman se construit à la façon d'un road-trip, d'un thriller dont l'intrigue s'épaissit au fur et à mesure du périple.
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L'auteur a habilement distillé les informations nécessaires au décryptage du paysage tchernobylien. D'un dialogue à la première personne, il embarque le lecteur dans une confrontation directe avec la réalité. Une impression de se retrouver dans la peau d'un "stalker" (fugitif), à craindre les représailles de la police, braver le froid, et surtout osciller entre la peur et l'effroi face aux particules invisibles de la radio-activité (entendre inlassablement le crachotis du compteur Geiger).
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C'est une véritable aventure en 3D qui peut surprendre par les questionnements du héros, par ses rêves, son errance. Aussi par la narration qui peut sembler parfois déroutante (l'onirisme et la fantasmagorie).
Malgré l'histoire fictionnelle, tous les faits sont malheureusement réels . Je suis satisfaite de l'excellent travail documentaire de l'auteur. Bien sûr lui-même a visité ces lieux.
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Une atmosphère nébuleuse, oppressante, voire fantomatique attachée à cette opacité d'informations et le désastre encore actuel de la plus grande catastrophe mondiale.
Je ne peux que vous conseiller ce roman sombre relaté à la manière d'un documentaire.
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PS: j'ai eu un peu de mal avec la typographie trop aérée du livre (c'est un détail).

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Un homme seul face la grande roue déserte d'un parc de loisirs en plein hiver… La couverture de ce livre est une promesse de frisson, de mystère, et je ressens lorsque je la contemple la magie des lieux abandonnés qui exercent sur moi une force d'attraction inouïe… Je n'avais jusqu'alors jamais lu quoi que ce soit sur la catastrophe de Tchernobyl, qui a eu lieu alors que je n'avais qu'une dizaine d'années. Je n'ai pris conscience qu'une fois devenue adulte de l'impact de cet événement et de ses conséquences désastreuses. Un roman sur ce sujet grave m'intrigue donc autant qu'il me fascine. Mon impatience de lire ce roman était grande…

La première partie est addictive : le narrateur, personnage principal du livre, évoque son enfance à Pripyat, banlieue nouvelle de Tchernobyl. Nous sommes en avril 1986, rien ne manque dans cette petite ville florissante où il fait bon vivre: infrastructures sportives et culturelles abondent, financées par la centrale nucléaire toute proche… Un parc d'attraction est même sur le point d'y être inauguré… Fils d'un employé de la centrale, notre héros, qui a 8 ans à l'époque, voit son papa heureux de se rendre chaque jour à son travail… Jusqu'au jour de l'accident… L'enfant est aux premières loges face à cette catastrophe, et comprend vite que l'heure est grave, en dépit du calme apparent du voisinage, des pastilles d'iode distribuées pour se protéger d'une fuite radioactive et des messages laconiques diffusés à la radio : son papa est une des premières personnes dépêchées sur place, il en décédera deux mois plus tard et rien ne sera jamais plus comme avant… L'auteur s'est visiblement beaucoup documenté sur le sujet et nous fournit une charge d'informations importante qui même si elle peut surprendre dans un roman, m'a semblé intéressante et contribue surtout à rendre les personnages extrêmement réalistes. J'ai ressenti une forte empathie pour cet enfant, et par là même pour les victimes de cet accident bien réel. Etant donné qu'une centrale nucléaire fait partie intégrante de mon quotidien familial, il m'a été facile d'imaginer ma propre famille vivre cette situation catastrophique…

Bien des années plus tard, en rupture avec sa mère, notre héros devenu journaliste, prendra prétexte d'un article pour retourner à Pripyat dans le but de raviver le passé et de comprendre ses origines. Trente-cinq ans plus tard, le site est devenu une curiosité touristique, assez malsaine, régi par des agences de voyage spécialement agréées pour faire visiter les lieux, « la zone est elle-même devenue un semblant de parc d'attraction« … Là encore les descriptions que j'attendais tant sont convaincantes, ensorcelantes tout en étant très réalistes… Après une première et furtive excursion, qui donnera au lecteur l'envie d'en découvrir plus, notre héros enchaîne les périples dans le dédale de bâtiments abandonnés, au gré de rencontres tantôt bonnes tantôt mauvaises, qui l'aideront à comprendre les lieux passés et présents. le tout reste bien documenté, on ressent la passion que l'auteur a pris dans ses recherches. Et c'est là aussi que le roman prend une tournure psychologique assez perturbante, et j'ai bien cru m'y perdre. Mais…

Tout comme dans la première partie, l'écriture est plaisante et travaillée, le vocabulaire recherché, mais le déroulement de l'intrigue reste un mystère… Pour certains, il manquera peut-être quelques explications… Personnellement, je préfère souvent quand l'intrigue d'un thriller est clairement expliquée, mais là j'y ai ressenti une ambiance propre à certains films de David Lynch où rêve et réalité se mélangent, et où finalement notre propre interprétation compte… Je pense que c'est ce qu'il se passe pour ce roman, et j'avoue que cela m'a beaucoup plu. Je serai tentée d'émettre quelques hypothèses d'explication quant au dénouement… Notre héros, en proie à la paranoïa et à la démence garde t-il des séquelles psychologiques incurables suite au drame vécu dans son enfance? Serait-il le symbole d'une population ravagée par les conséquences de cet accident nucléaire ? Peut-on voir en ce personnage (qui n'est à aucun moment nommé, comme s'il n'avait pas d'existence propre ou comme si l'auteur voulait lui donner un caractère abstrait), une allégorie de notre planète soumise au risque de la radioactivité ?

L'auteur soulève de nombreuses questions, et je trouve sa manière de procéder très efficace pour aborder ce sujet qui divise. Ma conclusion est finalement très positive : l'auteur ne se contente pas de poser des faits, il navigue entre réel et imaginaire, laissant libre cours à l'interprétation du lecteur. Je remercie Amaury Dreher de m'avoir confié ce roman, qui j'espère vous plaira autant qu'il m'a plu !
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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Amaury DREHER a fait un beau travail journalistique pour nous présenter son récit.
Le livre est découpé en 2 parties avec de nombreux chapitres.
Mon avis est aussi en 2 parties. J'ai aimé en apprendre plus sur la catastrophe, et son côté "immersion" sur un site interdit. Je n'ai pas été séduite par l'histoire et ne suis pas rentrée dans la "Zone" avec le garçon.
Un livre très attrayant lorsque l'on s'intéresse à l'actualité, à cet événement et au lieu où cela s'est déroulé.
Lien : https://vie-quotidienne-de-f..
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Je n'avais encore jamais lu de roman qui se déroulait pendant ou après la période de la catastrophe de Tchernobyl. Avec cette histoire c'est chose faite !

Le début nous montre les premiers instants durant la catastrophe. Ce qui est dommage c'est que ça va un peu trop vite. J'aurais vraiment voulu que l'auteur approfondisse davantage ses idées et nous fasse partager le quotidien de cette famille particulière mais aussi des autres habitants qui se trouvaient autour de la centrale.
J'ai un peu eu l'impression que pour eux c'était presque normal…

En ce qui concerne l'histoire qui se déroule de nos jours, j'ai apprécié les idées mais je ne les ai pas trouvées assez approfondies. Comme si l'auteur avait peur d'aller au fond des choses.
Je ne suis pas arrivée à m'imaginer les lieux, le physique des personnages ou ce que le protagoniste pouvait ressentir.
J'aurais vraiment voulu que l'auteur décrive plus les lieux, faire comme si en tant que lecteur nous étions avec le personnage principal, se promener dans la ville, marcher dans la forêt ou retrouver les lieux qu'il a connus étant jeune.

On a tous entendu parler de Tchernobyl, de ce qui s'est passé et des répercussions que cela a pu avoir pour des milliers de gens et les pays autour. Par contre peu de livres évoquent la situation passée et actuelle. Je m'attendais donc à vraiment plonger dans l'histoire d'Amaury Dreher ce qui n'a pas été le cas.
Par contre le roman m'a donné envie de savoir s'il y a des livres qui traitent de cette tragédie ou même pourquoi pas un jour aller sur les lieux pour découvrir tout cela de mes propres yeux.

Le style de l'auteur est assez agréable à lire. Les chapitres sont d'une bonne longueur. On a envie de toujours en savoir plus. Les fins de chapitres se terminent en général sur du suspense.

La fin est assez particulière. Personnellement je suis restée un peu déstabilisée. J'aurais préféré que l'auteur termine son roman sur l'avant dernier chapitre.
En résumé, si vous avez envie de lire un roman sur la catastrophe de Tchernobyl, découvrir un nouvel auteur et que vous êtes curieux d'entrer dans la zone alors ce roman devrait vous plaire !
Lien : https://fais-moi-peur.blogsp..
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Très prenant, le récit m'a totalement emportée en Ukraine. J'ai beaucoup aimé l'ambiance sombre et étrange. La ville fascine et effraye. Les gens que l'on rencontre avec l'homme nous touche parfois, comme les Babushkas, le Hurleur ; nous avons du mal à nous faire une opinion sur les autres. L'atmosphère est d'abord nostalgique et mélancolique puis elle devient plutôt inquiétante et angoissante. Agréable, la plume d'Amaury Dreher est facile à lire bien que l'histoire soit tortueuse sur la fin. J'ai trouvé ce roman intéressant et captivant.
(Chronique complète sur le blog)
Lien : https://leslecturesdangeliqu..
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Le résumé m'a immédiatement donné envie de plonger dans cette histoire au coeur de Tchernobyl. le lecteur sent tout de suite les recherches effectuées par l'auteur, nous plongeant totalement avec son héros dans les secrets de Pripyat, cette Zone sombre, flippante et abandonnée (enfin l'est-elle vraiment?). C'est comme un jeu d'aventure grandeur nature qui nous est proposé et nous suivons la piste avec intérêt et en nous posant de nombreuses questions.

J'ai adoré la façon qu'à l'auteur de nous plonger dans cette ambiance glauque et angoissante. Cela nous donnerait presque envie d'aller nous-même à Pripyat pour vivre les choses de façon réelle, même si ce type de tourisme peut aussi poser de nombreuses questions. Notre héros nous met donc face à cette tragédie et à son après, que ce soit au niveau des visiteurs ou des secrets qui restent bien gardés dans cette Zone étrange et qui vous transforme à jamais.

Il va ainsi faire des rencontres inattendues qui vont le conduire au coeur d'un récit effrayant et qui nous emmène aux portes de la folies, portes qui pourraient bien être franchies à n'importe quel moment. L'histoire est donc passionnante et nous plonge dans la vie dans la Zone, une vie qui n'a rien à voir avec celle qui se déroule ailleurs et qui a ses propres lois. Finalement, est-ce vraiment une vie ou une lutte? A vous de le découvrir...

L'histoire est vraiment originale et les idées sont excellentes. Toutefois, je dois admettre que j'ai été un peu perdue, ne sachant pas sur quel pied danser avec ce récit et son héros. L'épilogue n'a fait que m'embrouiller davantage et je ne suis pas sûre de savoir où l'auteur voulait nous emmener. Je me suis un peu perdue durant cette lecture, mais elle reste malgré tout très intéressante à découvrir et elle nous offre une plongée dans la Zone dont on ne ressort pas indemne.

En bref, cette histoire est très originale et bien documentée. J'ai adoré découvrir la Zone, même s'il ma manqué un peu de clarté dans le fil rouge pour bien comprendre tout ce qui arrive à notre héros.
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Au premier plan, un homme de dos emmitouflé dans des vêtements noirs. Il fait froid, la neige recouvre le sol et la cime des arbres, les flocons continuent de tomber. A l'arrière plan, une grand roue aux nacelles jaunes, vides, à l'arrêt. C'est ainsi que se présente Opalescence, le secret de Pripyat d'Amaury Dreher, comme un carton d'invitation où l'auteur s'adressant à son lecteur aurait pu écrire ces mots: « Suis moi et déchirons ensemble le voile mêlé de mystère et de tragédie qui plane sur ce lieu… » Cet endroit, cette grande roue, ce n'est pas n'importe quoi. C'est le symbole d'une ville, désormais abandonnée, victime d'une terrible catastrophe… 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explose. Un cataclysme sans précédent, auquel ni le gouvernement soviétique ni sa population étaient préparés. A trois kilomètres de la centrale, les habitants de la ville de Pripyat attendent avec impatience l'inauguration de son parc d'attraction avec sa grande roue flambante neuve et resplendissante. Jamais elle ne connaîtra les éclats de rires et l'émerveillement des enfants…

Amaury Dreher prend le temps d'installer le décor de son roman. le prologue sert de mise en bouche: l'auteur y fait une description du quotidien des habitants de la ville de Pripyat et relate l'historique de l'implantation de cette ville et de la centrale nucléaire. Pripyat est considérée comme une ville moderne, un modèle de l'architecture soviétique. Il y fait bon vivre, les logements sont neufs et confortables, les habitants disposent d'écoles, d'un cinéma, de jardins publics, d'installations sportives et bientôt d'un parc d'attraction. Économiquement parlant, elle prospère grâce à la centrale nucléaire. Vient ensuite la description de la catastrophe et de l'après catastrophe. Les descriptions sont justes et réalistes (on sent le travail de recherche documentaire), l'auteur délivre une petite touche émotionnelle sans rentrer dans le pathos.

Une trentaine d'années plus tard, le narrateur, âgé de 8 ans au moment de l'explosion de la centrale qui l'a contraint avec sa famille à évacuer la Zone, décide, sous un motif journalistique, de retourner sur les lieux du drame. le lecteur est désormais prêt à suivre l'auteur dans les entrailles du « monstre »…. C'est à partir de cet instant que le roman prend toute une dimension psychologique à laquelle je ne m'attendais pas. Car ce n'est pas une simple visite mais bien un retour aux sources où la ville de Pripyat se comporte comme un personnage à part entière. Elle joue avec le narrateur, le mène en bateau, le pousse dans ses retranchements. Elle est mystérieuse, sinistre, dangereuse. Tout doucement elle resserre ses griffes sur le narrateur, elle serre, serre, serre, jusqu'à… Mais est ce une illusion, un délire du narrateur? Même le lecteur ne sait plus… L'auteur manie à la perfection le sentiment de doute qu'il instaure chez le narrateur et le lecteur.

Le narrateur n'est pas tout seul dans cette ville fantôme. Des stalkers, sorte de rôdeurs, peuplent déjà les lieux. Mais il y a aussi certains habitants revenus habiter dans la Zone après la catastrophe. Ces personnages étranges, dont on ne connaît pas les véritables intentions, ajoutent fortement à l'atmosphère sinistre et glaçante à laquelle est confronté le narrateur.

Au delà de l'intrigue en elle même, ce roman, selon moi, dénonce l'inconscience de l'ignorance de la population, des ingénieurs et du gouvernement soviétique face à ce genre de catastrophe, accentué par un régime politique pratiquant la désinformation. le gouvernement soviétique n'a été prévenu que le lendemain de la catastrophe et les habitants près de la centrale n'ont été évacués que 30 heures après, avant cela aucune information ne leur était parvenue sur la gravité de l'incident. Opalescence, le secret de Pripyat, s'intéresse également au Dark Tourism, le tourisme noir, qui consiste à organiser des visites payantes de lieux associés à la mort, à la catastrophe.



Je remercie beaucoup l'auteur pour l'envoi de son roman. Mon instinct ne m'a pas trompé, ce fût vraiment une très belle découverte à laquelle je ne m'attendais pas autant. Amaury Dreher signe un premier roman très abouti, à l'écriture juste et incisive. le tournant très psychologique que prend le roman m'a agréablement surprise. J'ai été prise au piège avec le narrateur dans cette ville fantôme ou presque… Un sentiment d'étrangeté s'installe insidieusement, l'anxiété et le stress deviennent permanents… On referme le livre en se posant des questions sur sa propre santé mentale… Est-ce que j'ai compris le roman? Est-ce une supercherie? Pleins de questions auxquelles je ne peux faire que des suppositions. Pour la petite anecdote, l'homme en noir sur la couverture est l'auteur lui même: A t-il visité les lieux de son roman de fond en comble? J'aurais tendance à répondre par l'affirmative au vu des descriptions méticuleuses qui témoignent d'un véritable sens accru de l'observation. Plus qu'un roman noir et psychologique, Opalescence, le secret de Pripyat est un hommage à toutes les victimes de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. le lecteur ne peut que s'interroger sur les conséquences sanitaires, écologiques, économiques et politiques. A quand le prochain roman?
Lien : https://uneplumesurunparchem..
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Le commentaire de Céline :
Qui n'a jamais entendu parler de l'explosion du réacteur de Tchernobyl ? Et bien ! Dans ce roman, vous allez remonter dans le temps ! En 1986 plus précisément pour revivre cet événement ! 32 ans plus tard, le jeune garçon déporté avec sa famille et toutes les familles du village, revient pour faire une sorte de pèlerinage. En compagnie d'Oleksandr, il passera dans la « Zone » qui est super protégé par des militaires. Mais, malheureusement, ce n'est pas juste des militaires dont il va falloir se méfier, il y a aussi des gens dangereux qui sont prêts à tuer si vous vous approchez trop près d'eux ! Comment notre homme arrivera-t-il à survivre aux radiations ? À l'hiver ? Sincèrement, est-ce que ça vaut le coup ? Surtout, qu'il commence à douter du bien-fondé de plusieurs personnes qu'il aura rencontré. Va-t-il tout abandonner et rentrer chez lui ? Ou bien, va-t-il continuer jusqu'à ce que la folie s'empare de lui ? C'est ce que vous découvrirez en lisant cet excellent roman. Un roman qui nous relate avec précision l'explosion du réacteur et surtout des conséquences reliés à la radioactivité. C'est un roman puissant qu'a écrit Amaury Dreher, car il a fallu des recherches incroyables pour arriver à retranscrire fidèlement cette catastrophe. Un roman bouleversant et haletant avec une fin auquel on ne s'attend pas du tout. Un excellent roman à lire qui nous fait prendre conscience qu'encore aujourd'hui nous ne sommes pas à l'abri du danger qui nous guette.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Il faut souligner dès le début que l'auteur s'attache à retranscrire le réalisme de ce décor abandonné et touché par ce mal radioactif. Étant allé lui-même sur place afin d'être au plus proche de la réalité, Amaury Dreher nous livre ici un roman fort et percutant où le mystère autour de cet événement reste entier.

Qu'est-ce qui pousserait quelqu'un à se rendre au sein de ce lieu dévasté ? le besoin de comprendre vraisemblablement, de savoir comment toutes ces vies ont été balayées par cet événement tragique qui laisse encore actuellement ses traces. Pour le narrateur de cette histoire, le but est bien de se confronter à son passé et de comprendre ce qui lui a été tu. Ancien jeune réfugié de Tchernobyl, le revoilà sur les lieux à tenter de se reconstruire en recollant les fragments de son passé avec son présent. Mais cette quête identitaire ne se fera pas sans mal car la vérité pourrait être plus douloureuse que prévue.

Que pouvait bien cacher le silence des autorités ? Pourquoi des individus continuent-ils de vivre dans ce lieu en apparence fantomatique ? Se rendant sur place, il commence une véritable enquête sur les causes de cette catastrophe à portée mondiale encore lourde de conséquences. Opalescence a été une véritable aventure pour moi étant totalement novice à propos de ce sujet effrayant et qui a touché le monde entier. Ça a été une découverte totale des lieux, de l'atmosphère particulière, des buts auxquels chacun s'accroche en atterrissant jusqu'en Ukraine, à Pripyat. Avec une narration à la première personne, le lecteur est immédiatement plongé dans tous ces questionnements, ce périple dans lequel le mystère n'en finit pas de s'épaissir à chaque surprise et rencontre.

C'est une lecture particulière qui nous plonge au coeur de Pripyat avec un aspect psychologique très prononcé qui nous laisse au fil de cette aventure sans voix. Cette tentative de décryptage est déroutante au vu du sujet fort, toujours d'actualité et qui reste malgré tout des plus mystérieux et des plus fascinants. Sans m'avoir donné envie de me rendre dans la zone, ce roman sombre va me pousser à m'intéresser davantage à cette catastrophe, sur sa source, ses facteurs et ses conséquences sur la population, la faune et la flore.
Lien : https://entournantlespages.w..
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Titre :  OPALESCENCE : le secret de Pripyat

Auteur : Amaury Dreher

Editions : auto-édité

Genre : roman

Nombre de pages : 241

Date : 2019 (mars)

Prix : 



Présentation physique du livre :

Un livre de moyen format de près de 250 pages

La couverture représente un homme devant une grande roue à Pripyat.



Résumé :  

C'est l'hiver en Ukraine. 
Un ancien réfugié de Tchernobyl décide de retourner dans la zone d'exclusion afin d'y confronter ses souvenirs et de contempler son passé enfoui. Une quête identitaire tortueuse s'annonce, faite de rencontres et de péripéties exaltantes. Mais la Zone est bien plus qu'un territoire abandonné : c'est une expérience inédite, une aventure interdite dont on ne ressort pas indemne. 
Et si les vestiges radioactifs de Tchernobyl n'étaient qu'un piège ? 




AVIS



Voici le dernier roman que j'ai reçu via le site simplementpro qui proposent aux auteurs de faire connaître leur livre en le soumettant à la critique du public.



Début du livre

25 avril 1986

Le soleil était haut dans le ciel. Il dominait calmement la ville d'une manière presque orgueilleuse. Des gamins, l'air enjoué, couraient dans les larges avenues bordées de pins aux cimes ardentes.



Durant cette journée, la vie du personnage principal, alors enfant a basculé.  Jusqu'alors, il vivait avec ses parents dans un petit appartement douillet à quelques kilomètres de la centrale Tchernobyl, où son père travaillait.

Ce jour fatidique, pourtant tout a débuté normalement et petit à petit, l'ambiance, le temps, tout s'est arrêté progressivement jusqu'à transformer définitivement la vie des habitants de Pripyat et des alentours.

Quelques temps plus tard, le gouvernement a fait une annonce mondiale sur la catastrophe qui venait de se dérouler à la centrale.

Son père décédé, le personnage principal a poursuivi sa route et est devenu journaliste. Il s'est éloigné peu à peu de sa mère, qui s'est remariée peu après la disparition de son mari.

A 40 ans, le personnage principal a l'opportunité par le biais de son métier de revenir sur les lieux du drame.

Et le voici replongé dans les souvenirs qu'il a du mal à se remémorer tant l'endroit a changé.

Il va pénétrer dans "la zone" qui est située autour de la centrale, et fait la connaissance de certaines personnes vivant sur place, soit parce qu'elles n'ont pas voulu quitter les lieux à l'époque, soit qu'elles y sont revenues pour des raisons assez obscures.



Quant aux personnages : ils sont décrits de manière détaillée et ont pour ainsi dire des caractères quelques peu singuliers.

Entre les stalkers, ces vagabonds, ces habitants de la zone , et les babushkas, l'auteur nous dépeint un tableau assez glauque de ce qui règne dans cette zone d'exclusion.



Le point fort de l'histoire : l'auteur s'est rendu sur place et parle donc de choses qui ne sont pas inconnues pour lui. Il s'est énormément documenté, et son livre ressemble à un roman-documentaire tant il est précis et riches en détails.



Le style de l'auteur

Un style particulier pour ce premier roman.

S'agissant de ce livre, on a l'impression de vivre le parcours de l'auteur, à l'image d'une autobiographie, tant l'ambiance est bien restituée.

On suit cet ancien enfant de 8 ans, ayant vécu la catastrophe de très près, qui décide quelques années plus tard, de revenir sur les lieux du drame, pour voir ce qu'il en reste et démêler le vrai du faux sur ce qu'il entend dire de la vie dans la zone d'exclusion.

Le texte est aéré et l'écriture fluide ce qui fait de ce roman, une lecture agréable.

De nombreux chapitres composent le récit afin d'en rendre la compréhension plus aisée.

Le sujet est assez difficile au départ, mais après on a l'impression de rentrer dans un roman à la limite du fantastique tant les situations et les personnages semblent irréelles.

Les personnages sont tellement particuliers qu'on pourrait penser qu'ils sont fictifs, sortis de l'imaginaire du narrateur.

Puis au fur et à mesure de la lecture, l'auteur nous plonge dans un espèce de trouble déroutant. On ne sait plus si le narrateur, personnage principal, vit les choses ou les rêve, comme dans un délire quelques fois paranoïaque.

Il entre dans cette ville qui semble être déserte, mais qui au fur et à mesure, nous révèle ses secrets, ses habitants tous plus intrigants les uns que les autres.

On ne sait pas à qui faire confiance. On s'attache à chacun et puis on se détache aussi rapidement.

On doute des facultés mentales de chacun. On se demande si les radiations n'ont pas altéré le discernement de ces personnages qui ressemblent des zombies.

Quant à l'affluence des touristes qui paient pour découvrir cette zone, sans prendre en compte les éventuels risques de radiation et de danger, l'auteur de nous épargne rien.

Le récit est construit à la manière d'un journal de bord tenu par le narrateur qui va y conter sa progression et ses découvertes. Et l'auteur a choisi de ne pas divulguer le nom du personnage principal. Peut être justement parce que ce dernier depuis la catastrophe semble être étranger à cette vie.



Et y a t'il un trésor au plus près de la catastrophe comme semble le penser un bon nombre de visiteurs ? allant même jusqu'à y laisser leur vie........





Sur l'auteur et son univers cf Babelio

Nationalité : France 
Né(e) à : Obernai , le 06 Juin 1995

Biographie : 

Jeune auteur, Amaury Dreher a vécu en France, Finlande, République Tchèque et Roumanie.
A côté de ses études de droit et de géopolitique, il parcourt le monde tout en s'essayant à l'écriture et à la photographie.
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