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Critique de novalis
Ah... est-il agaçant ce Drieu, égotiste, complaisant, péremptoire (sans même parler des sujets qui fachent et des idées qui lui ont valu ce qu'on sait...). Et pourtant... attachant aussi, fragile, éternel ado empêtré dans un désir d'être dépassé, englobé enfin par plus grand que lui (Dieu, une idée...). Croisé fantoche de la Beauté, écrivain pathétique pas si loin du Siméon des Saisons de Maurice Pons... Un homme quoi, et délicat encore, à lire pour ses défauts, et aussi pour de jolies notations, sur l'amour ("Comment un être peut-il arrêter un autre être, à jamais ? Que je sois une fin pour Jeanne me dégoute de moi autant que d'elle") ou sur le moi ("Années d'inconscience où l'on défend son moi sans le connaître ; seules années où le moi existe vraiment, comme une plante qui pousse"). Jean-Philippe Henry
