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Critique de Pancrace


« Les choses vraies il faut les dire tout haut, les parler, les chanter pour pas qu'elles fondent comme les bonbons dans ma bouche. »

Marie-Virginie les a écrites.
Aya, ça veut dire jeudi.
Ça veut dire jolie petite fille amoureuse d'Ousmane.
Ça veut dire maman à 13 ans, petite fleur flétrie avant l'heure, souillée, arrosée par le sperme acide de tonton Boubacar.
Ça veut dire Afrique noire.
Noire de la peine de voir la tête de sa mère perdue dans les arbres depuis la mort de son mari noyé pour aller travailler.
Noire d'avoir un frère parti sauver sa famille dans d'autres pays parce qu'il croit que « Nous ne sommes pas un danger, nous sommes en danger» que l'on va les aider.

Et puis, il y a Mona qui : « écoute au-delà des mots, à l'ombre des mots », française au grand coeur qui a crée à Dakar la « Maison Rose ». Celle où on ne frappe pas, où on y vient à pied, où ceux qui vivent là ont jeté l'ancre sur le malheur des autres pour leur donner les clés de la vie.
Aya y sera bien et pansera ses plaies plus qu'elle ne pensera à son destin hypothétique, déjà bien lourd d'émois et de malheurs supportés à cet âge tendre.

L'écriture de Marie-Virginie Dru est touchante, fraîche, naïve par instant, peut être un peu trop « sympa » pour être aussi cruelle que le contexte de son roman l'exige.
Pardon, ce sont mes tripes qui parlent. « Ne me secouez pas, je suis plein de larmes. »
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