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Critique de Eric76


Après un long sommeil, qui pour nous se compte en millénaires, Zeus, le Dieu suprême dans la mythologie grecque, le Dieu des Dieux, décide de nous raconter son histoire.
Une histoire qui est aussi la nôtre car, ne nous y trompons pas, l'apparition du Dieu unique qui l'a ravalé, lui et les siens, au rang de mythe n'est qu'un battement de cil, un simple soupir dans l'histoire de l'Homme. Zeus, lui, nous contemple, depuis le fond de nos siècles.
Grâce à la plume magique de Maurice Druon, vous allez entendre la voix d'un être suprême qui a, par le biais du souffle, de la matière, du nombre, de l'infiniment petit et de l'infiniment grand, créé l'Homme.
Une voix qui a la mémoire des ans. Une voix étrangement familière, tantôt pateline, tantôt railleuse, tantôt mélancolique. La voix d'un vieux sage à qui on ne la fait plus.
Comme nous ressemblons à Zeus, avec nos pulsions désordonnées, nos conflits familiaux, nos doutes, nos erreurs, nos colères, nos tromperies, nos petites bassesses, nos regrets, mais aussi nos petits matins bleus, nos générosités, nos triomphes, nos espérances, et nos amours qui ne nous font plus toucher terre.
Les amours de Zeus, justement, parlons-en ! Des amours cosmiques, dans la voie lactée, dans les cieux chargés de nuées, dans le souffle du vent, dans l'écume de mer, ou dans les profondeurs sombres et paisibles d'une grotte… D'innombrables couchailleries avec des déesses à la beauté envoutante, des demi-déesse, des nymphes, des sirènes, des naïades, des mortelles, des immortelles, j'en passe… J'ai vite perdu le compte de son abondante et grouillante descendance.
Parmi tous ses enfants, je retiendrai le claudiquant Héphaïstos, Hadès le non voyant, Hermès le messager, la sage et solide Athéna, l'excessif Dionysos, Prométhée le voleur de feu, et Alexandre le conquérant… Et puis moi, issu, tout comme vous, de la sixième race des hommes et de sa lointaine semence, même si, pour la sauvegarde de mon quartier, je n'ai pas encore osé me lancer dans le maniement de la foudre et du trident.
Comme j'ai aimé Zeus, un Dieu qui avoue se tromper, qui hésite, biaise, qui « si c'était à refaire »… Un Dieu sans vérité révélée, à la différence de tous nos grands gourous laïques ou religieux…
Le vrai Dieu des Hommes, en quelque sorte !

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