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Critique de Malavella


77 assassins… quel joli titre. Encore plus pour les Belges, car septante-sept assassins sonne mieux que soixante-dix-sept assassins ! 😊


Henri Duboc
est médecin, chercheur à l'INSERM (Institut de recherche médicale), maitre de conférence et il a aussi fait les sciences po. En plus, il a une imagination débordante et un sens de l'humour qui ne le lâchent jamais. Il est donc l'homme idéal pour nous avoir écrit ce roman inhabituel.
Quand on sait que cet auteur médecin-sciences po a mis quatre ans pour écrire 77 assassins, on se rend compte que le texte a été bien travaillé, il a eu le temps de décanter et de devenir meilleur avec l'âge.
Le résultat est un petit bijou malséant.

Pour moi, ce bijou est avant tout le reste un livre d'humour. Il y a de l'horreur humoristique, du fantastique humoristique, de l'impertinence humoristique et même de l'humour tellement déjanté qu'il en devient humoristique.


Dynamisme, suspense, intrigue géniale
Quel style dynamique ! Henri Duboc nous entraine d''une scène loufoque vers l'autre, d'un évènement horrible vers l'autre, l'humour déborde des pages, le style est tellement dynamique qu'on en devient tout énergique soi-même, le suspense et le mystère de l'intrigue sont si grands qu'on veut savoir, et lire, lire… mais sans terminer le livre, pour autant.
L'auteur a aussi très bien équilibré les scènes d'horreur. Juste au moment où je croyais en avoir assez vu… l'approche a fondamentalement changé. J'ai adoré la première moitié, mais comme j'ai joui de la deuxième moitié du livre (tout aussi horrible et amusante, n'ayez crainte... enfin... ) aussi ! Y inclus la résolution, qui est géniale. L'imagination d'Henri Duboc déborde vraiment d'idées, il nous livre des surprises de la première jusqu'à la toute dernière page, à chaque paragraphe.
Dans tout cela il ne faut pas oublier de mentionner que le style, les mots choisis, gores mais aussi pas gores, malgré l'intrigue étonnante, sont très beaux. C'est de la littérature, de la vraie !


L'intrigue
77 assassins se déroule souvent dans les milieux de la médecine (médecins légistes et médecine viscérale… ). L'auteur a imaginé un mystère plein de suspense. Il s'est complètement laissé aller pour la forme, il s'est permis toutes les libertés, des exagérations loufoques, des scènes pas possibles mais pourtant vraies (dans le livre), des impertinences, des jeux de mots. En faisant cela, il nous délivre de toutes idées bien pensantes et ça fait du bien.
A part le monde de la médecine, il y a aussi plein d'autres mondes et de personnages : la police, le monde de l'édition, les médias, les journalistes, les téléspectateurs, un petit village rural, un curé et, au fond, tous les gens.


L'humour
Une des formes d'humour utilisées est la satire. Comme l'auteur se fout de tout le monde, c'est, comme il dit, « l'égalité dans la satire ».
Il y a d'autres formes d'humour. L'humour de l'effroyable, du plus qu'impensable qui devient vrai, l'humour « normal », celui de la chance ou de la malchance, des choses de la vie qui se mêlent à ces situations terribles et terriblement amusantes, les jeux de mots, qui aident les personnages à faire face dans ces circonstances effroyables, inimaginables.


Frissons chaleureux
Je suis une lectrice sensible. Pas de thrillers ou romans d'horreur pour moi, sinon, cauchemars. Pourtant, dans ce livre, le mot horreur est à sa place. Mais ici, je n'ai eu ni peur ni cauchemar.
D'abord, l'humour et l'intrigue étaient irrésistibles. Mais en plus, le personnage principal et certaines personnes qui l'entourent sont de bonne foi. Ils sont gentils, honnêtes, humains, ils font tout leur possible pour tâcher de résoudre cette horrible et fantastique affaire mystérieuse. Je pouvais rire, car il y avait de l'humour, et j'aimais le personnage principal (Damien Hachett) et quelques personnages secondaires.


Post face, post farce ?
J'étais arrivée à la postface du livre quand je devais me rendre à l'hôpital pour un examen de routine. Quelle était ma surprise lorsque j'ai découvert qu'à cet étage, il y avait uniquement le service où je devais me rendre et… la médecine viscérale, consultations et chirurgie… et c'est bien là que j'ai dévoré le livre jusqu'à la dernière page.


(Merci à Babelio Masse Critique et aux éditions Beta Publisher de m'avoir envoyé un exemplaire du livre en échange d'une critique.)
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