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Critique de gabb


Pour une fois ça va être simple : dans ce bouquin j'ai tout aimé !
Et quand je dis tout, c'est tout !

Entre autres et dans le désordre : l'humour un peu désabusé du narrateur, sa famille loufoque aux mille anecdotes tragico-comiques, sa passion insolite pour la pelote basque, le sauvetage du chien Walter, la violente dichotomie entre le bonheur immaculé des premiers chapitres et la dégringolade qui suivra, l'exotisme des mots "Jalaï Alaï" et "cesta punta", le style alerte de Jean-Paul Dubois (que j'avoue honteusement découvrir ici, m'enfin mieux vaut tard que jamais...), l'originalité de son sujet, sa façon décalée de relater une histoire d'amour improbable ou une reconversion professionnelle forcée, la lutte du héros pour échapper à son destin, sa vision de la vie, mais aussi celle de la mort et de la maladie, l'émotion qui enrobe le tout et les inévitables questionnements qu'elle induit...
Stop.

Étirer à l'infini cette énumération maladroite et lourdingue, ce n'est pas rendre justice à la finesse du roman qui, servi par une écriture toujours juste, allie profondeur et légèreté, et transporte le lecteur dans une histoire de famille à la fois terrible (pensez donc, quatre suicides !), absurde, et impossible à résumer.

A la demande générale (de mon chat), je vous la fais brève : Paul, joueur professionnel de pelote basque, s'est exilé à Miami - où ce sport est apparemment très prisé - pour fuir un environnement familial agité (Paul parle plutôt de "grand barnum pathogène" !).
Hélas, à la mort de son docteur de père, il se voit contraint de revenir à Toulouse et de reprendre temporairement le cabinet médical. Débute alors une période plus sombre où Paul, en "médecin malgré lui", se heurte à la maladie, à la souffrance et au deuil. Il réalise que la malédiction qui s'est jadis abattue sur les siens est peut-être en passe de l'atteindre à son tour, et avec lui le lecteur s'interroge. Sommes-nous prédestinés ? Connaît-on jamais suffisamment ses proches ? Est-il permis de changer de vie pour échapper à la fatalité ?
Autant de questions graves et pertinentes, abordées ici avec une véritable maestria et une drôlerie décontractée.
Bref, un sans-faute !
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