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Critique de Diabolau


Où l'on découvre, à la faveur de l'arrivée du sombre Morkam, que le chevaleresque capitaine Flynn a un bien sombre passé dont il n'est pas très fier – et il y a de quoi. Tout bras d'honneur fait au manichéisme est toujours une bonne chose.
Personnage haut en couleur que ce Morkam d'ailleurs (bien qu'il soit tout de noir vêtu), avec sa gueule couturée : on comprend à la fois sa colère, mais on ne peut que haïr sa manière de détruire l'objet d'amour lorsqu'il réalise qu'il ne peut l'avoir. du coup, on est bien en peine de savoir qui mérite le plus de tuer l'autre lors du duel inexpiable qui va l'opposer à Flynn.
Bien vus, ces sous-titres en un seul mot, qui sont bien plus subtils qu'ils n'y paraissent car avec des sens à tiroirs, et ce sera également le cas dans le tome suivant. Ici, les cicatrices sont bel et bien celles, physiques, de Raffy et surtout de Morkam, mais aussi les cicatrices du passé qui resurgit dans toute sa brutalité.
Le duel Flynn - Morkam, acmé du récit, est malheureusement gâché par un choix très critiquable d'entrecouper les cases avec une autre action, ailleurs, qui n'a aucun lien avec cet affrontement, ce qui hache complètement la narration. de même, c'est quand même la troisième fois que Flynn passe trois pieds de fer à travers le corps de Morkam, et l'on se dit qu'à ce niveau-là, ce n'est plus de la chance pour l'un, mais de l'incompétence pour l'autre, ce qui reste quand même difficile à croire.
Peu crédible également, la scène où Raffy tombe fou d'amour pour Maria alors qu'un instant avant il s'apprêtait à lui coller une balle dans la tête. C'est un personnage excessif sans doute, mais ça ne justifie pas tout.
Intéressante par contre, la manière dont Maria ridiculise son abruti de mari esclavagiste dont on sent bien tout le malaise qu'il a à être traîné dans la haute-société où il se sent comme une carpe dans une assemblée de requins, lui si habitué à être du côté des prédateurs.
Visuellement, ça reste très beau, même si le découpage du duel reste sur l'estomac.
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